Une conférence des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) sur "les crimes de la colonisation en Algérie" a commencé jeudi à Alger en présence de quelque 500 délégués représentant différentes organisations nationales ainsi que des personnalités politiques. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a appelé tous les Algériens et les intellectuels dans les pays anciennement colonisés à "dénoncer les crimes perpétrés par le colonialisme". La communauté internationale et l'ONU devraient aussi s'impliquer pour rétablir les faits et condamner cette réalité, qui aura "privé les peuples de leur dignité et de leurs richesses et aliéné leur personnalité", a-t-il ajouté. M. Belkhadem a évoqué, à l'occasion, les conséquences du colonialisme français en Algérie, "encore visibles" près de 50 ans après l'indépendance du pays, notamment les restes des champs de mines dans les frontières Est et Ouest, toujours dévastateurs pour des citoyens algériens, ainsi que les séquelles des essais nucléaires français dans le Sud de l'Algérie pendant l'occupation. Plusieurs conférences sont au programme de cette rencontre d'une journée, organisée à l'occasion de la fête nationale de la victoire, célébrée chaque 19 mars pour marquer la date anniversaire du cessez-le-feu entre l'Armée de libération nationale et les forces armées de la colonisation française en 1962. Les thèmes principaux devant être traités par les participants se rapportent à la torture durant la guerre de libération nationale, à l'usage des armes chimiques comme "crime contre l'humanité" et à d'autres aspects des crimes coloniaux en Algérie. Cette conférence doit être sanctionnée par un communiqué et des recommandations autour de la criminalisation de la colonisation.