Le bureau du Conseil national économique et social (CNES) a consacré sa dernière réunion extraordinaire à la préparation des premiers "Etats généraux de la société civile" sur le développement économique et social du pays, apprend-on dimanche auprès du Conseil. Lors de cette réunion, tenue sous la présidence de Mohamed Seghir Babes, président du CNES, le bureau de cette institution a décidé d'engager cette initiative "majeure et sans précédent", selon un communiqué du Conseil , qui devrait se traduire, dans les plus proches délais, par la mise en place de ''plate-formes ad hoc pour une réflexion collective largement inclusive de toutes les parties représentatives de la société civile". Les parties prenantes devant être impliquées par cette initiative sont, outre les pouvoirs publics, les syndicats et la société civile, ainsi que les personnalités nationales, selon le CNES. Le bureau du CNES a indiqué que ces ''états généraux'' seront organisés ''à une échéance la plus rapprochée possible". A cet égard, le président du CNES doit procéder dans les prochains jours à l'installation d'un comité ''ad hoc'' chargé du pilotage et du suivi de l'ensemble de ce processus, précise-t-on. Le bureau du CNES a, en outre, considéré "impérieux" de prolonger et d'affiner encore davantage "les immenses efforts déjà déployés à l'effet d'éviter toute fracture sociale dommageable, tout en veillant à opérer les ruptures (...) commandées par le nécessaire saut qualitatif que requiert les défis d'une légitime émergence de notre économie et de notre société". Ce saut qualitatif passe, en particulier, par le préalable d'un dialogue "gagnant progressivement en maturité (...) et autorisant la consécration d'une subsidiarité sociale relayant utilement l'action propre des pouvoirs publics", souligne le bureau du CNES. Les partenaires sociaux pourront, dans le cadre de ce dialogue, s'engager prioritairement envers l'élaboration d'un véritable "pacte de croissance et d'emploi" et aussi se donner comme perspective stratégique l'élaboration d'un modèle partenarial consensuel autour de huit points, explique-t-on. Ces points portent notamment sur la définition d'objectifs macro-économiques orientés vers la croissance, la détermination d'une stratégie d'emploi orientée vers la jeunesse, la fixation des plans d'action organisant les passerelles entre la formation, l'emploi et la régulation du marché du travail ainsi que la promotion de dispositifs tendant à améliorer la compétitivité et à assurer la liaison entre compétitivité, conditions de travail et salaires. Il s'agit aussi de la mise en avant d'un code de bonne conduite impliquant davantage la représentation des travailleurs, la structuration du dialogue au sein de l'entreprise, la valorisation de la ressource humaine et la mise en place d'un cadre spécifique de concertation autour de la réforme de la sécurité sociale, souligne le CNES.