Le peuple palestinien célèbre mercredi le 35e anniversaire de la Journée de la terre dans un contexte marqué par sa ferme détermination à rétablir l'unité nationale pour libérer tous les territoires occupés par Israël qui poursuit, sans répit, sa politique de confiscation des terres palestiniennes. A l'occasion de la célébration de cette journée qui symbolise l'attachement des Palestiniens à leurs terres et leur aspiration à un Etat libre et indépendant avec El Qods comme capitale, plusieurs manifestations et marches sont prévues, comme chaque année depuis 35 ans, dans les territoires palestiniens afin de dénoncer, une nouvelle fois, la politique d'agression et de peuplement israélienne. Dans la bande de Ghaza, le mouvement de résistance Hamas a appelé les Palestiniens, à participer à une "grande marche" pour commémorer la mort, le 30 mars 1976, de six Palestiniens lors de la répression par Israël d'une manifestation pacifique contre un plan sioniste visant la confiscation des terres palestiniennes. Le plan israélien avait induit la destruction de 418 villages arabes avec interdiction pour ses habitants d'y retourner. Les affrontements avec les forces israéliennes avaient également fait des centaines de blessés dont des civils et de milliers d'arrestations. Depuis cet évènement tragique pour les Palestiniens mais aussi pour le monde arabe, le peuple palestinien poursuit sa lutte nationale pour mettre fin à la colonisation israélienne et libérer tous les territoires occupés jusqu'a la réalisation de ses objectifs nationaux de liberté, d'indépendance et d'instauration d'un Etat palestinien viable et souverain. Dans ce contexte, le Conseil national palestinien a appelé mardi l'ensemble des instances internationales et Unions parlementaires dans le monde à '"assumer leurs responsabilités pour mettre fin à l'occupation israélienne". S'exprimant à l'occasion de la Journée de la terre, le Conseil palestinien, basé à Amman (Jordanie), a appelé dans un communiqué les pays du monde entier à "apporter leur soutien au peuple palestinien et à lui fournir toute forme d'aide pour lui permettre de recouvrer son droit à l'indépendance et à une vie libre et digne comme tous les peuples du monde ". Après avoir réaffirmé sa confiance quant au recouvrement par le peuple palestinien de sa liberté et son indépendance avec la fin de l'occupation juive, le Conseil national palestinien, a également souligné que la poursuite des exactions israéliennes "ne peuvent jamais freiner la volonté du peuple palestinien" qui est résolu plus que jamais à rétablir l'unité nationale pour faire face aux agressions sionistes répétées. A la veille de la commémoration de la Journée de la terre, la Ligue arabe a, de son côté, appelé la communauté internationale à "exercer des pressions sur Israël pour l'amener à renoncer à sa politique de colonisation dans les territoires palestiniens occupés", dans un communiqué publié à cette occasion. Elle a, par ailleurs, déploré que près de 418 villages arabes, y compris des habitations, des mosquées, des églises et des sites historiques, ont été détruits depuis 1948, sous le silence et l'inertie de la communauté internationale qui se limite à condamner ces crimes sans prendre de mesures sérieuses à l'égard d' Israel. Les autorités d'occupation ont également confisqué, de 1948 à 1972, plus d'un million de dounam (1 dounam=1000 m2) des terres arabes à Al-Khalil en Cisjordanie, selon le communiqué de l'organisation panarabe, qui a mis en garde contre la construction du mur de séparation qui s'étalera une fois achevé, sur 22 pc de la superficie des terres palestiniennes occupées. La journée de la terre coïncide cette année avec la ferme détermination des factions palestiniennes, en particulier le Hamas et le Fatah, à mettre fin à la division interne et à faire aboutir le processus de réconciliation nationale, après près de deux ans de blocage. Répondant à l'appel lancé récemment par le Hamas, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas s'est dit prêt à se rendre à Ghaza pour mettre fin à la division et former "un gouvernement de personnalités nationales indépendantes afin de préparer des élections présidentielle, législatives et au Conseil national (palestinien) dans les six mois". Cette démarche jugée positive a été précédée d'une série de manifestations en Cisjordanie et à Ghaza en faveur de l'unité nationale, ce qui a poussé le mouvement Hamas à multiplier les appels à entamer "un dialogue national global" pour faire face à l'occupant.