Près de 73,5 millions d'électeurs Nigérians sont appelés aux urnes samedi pour élire les 360 membres de la chambre des représentants et 109 sénateurs, rapportent les agences de presse. La campagne électorale a été marquée par des actes de violences, dont des attentats à la bombe et des attaques contre les manifestations politiques, mais les responsables ont promis la tenue d'un scrutin "libre et juste". Les autorités ont déployé massivement des policiers pour assurer la sécurité des électeurs et des membres de la commission électorale indépendante (INEC) alors que les frontières terrestres du Nigeria ont été fermées vendredi. Les élections législatives se tiennent samedi, une semaine avant le scrutin présidentiel (9 avril) et deux semaines avant les élections des gouverneurs des 36 Etats de la fédération et des assemblées législatives régionales (16 avril). Le parti démocratique du peuple (PDP), au pouvoir, dispose d'une confortable majorité au parlement mais des analystes estiment que le scrutin de samedi pourrait lui faire perdre une quantité significative de sièges. Le PDP du président Goodluck Jonathan a gagné toutes les élections présidentielle depuis la restauration du régime civil en 1999 et part encore favori pour le scrutin du 9 avril. Son principal adversaire sera Muhammadu Buhari, un musulman du nord, ancien dirigeant militaire du Nigeria (1983-1985) qui se présente sous la bannière du Congrès pour un changement démocratique (CPC).