Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, a réaffirmé mercredi que l'annulation du service civil que revendiquent les médecins résidents "ne relève pas de ses prérogatives" les appelant "à la raison, à faire preuve de sagesse et à mettre la santé du malade au dessus de toute considération". Invité de l'émission "Tahaoulat" de la chaîne une de la radio nationale M. Ould Abbes a précisé que l'annulation du service civil que revendiquent les médecins résidents "ne relevait ni de ses prérogatives ni de celles de l'enseignement supérieur et doit faire l'objet de textes de lois clairs". Le ministre a ajouté de cette revendication doit être discutée au niveau du Gouvernement et accompagnée d' un exposé des motifs. Ce qui est demandé aujourd'hui, a-t-il poursuivi, c'est de réglementer le service civil de "manière rationnelle en assurant les moyens techniques nécessaires et le logement à ceux qui rejoignent des postes de travail situés dans des zones lointaines et dans le Sud". Le premier responsable du secteur a rappelé également qu'une "prime d'encouragement substantielle" sera incluse dans le nouveau régime indemnitaire qui sera prêt fin avril tout en annonçant qu'il entamera à partir de lundi prochain des réunions qui regrouperont des représentants des ministères de la santé, des finances et du directeur de la Fonction publique pour discuter du régime indemnitaire propre aux médecins généralistes et au corps paramédical. "Le service civil sera annulé entièrement lorsqu'une couverture sanitaire sera assurée de manière globale et juste à travers l'ensemble du territoire national". C'est une chose réalisable, a-t-il encore souligné, après l'exécution du nouveau Plan "extrêmement ambitieux" du Sud qui prévoit la formation des médecins de cette région". "En attendant cette échéance, a poursuivi le ministre, est-il concevable, après cinquante années d'indépendance, qu'on ait recours aux étrangers pour satisfaire les besoins sanitaires de la population du Sud", appelant les médecins grévistes "à la raison et à privilégier les intérêts du malade". Il convient de rappeler que les médecins résidents avaient entamé une grève ouverte lundi dernier et décidé de se retirer des commissions conjointes installées pour la prise en charge des revendications des grévistes. Les revendications des médecins résidents consistent en l'annulation du service civil, la révision de leur statut, l'augmentation des salaires et la validation des stages spécialisés qu'ils auront effectués à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Revenant sur le corps paramédical qui envisage à son tour d'entrer en grève M. Ould Abbes a qualifié d'"inconcevable" cet état de fait, d'autant que toutes les revendications de ce corps ont été prises en charge dans le cadre de six décrets déjà signés en attendant la signature du décret propre aux auxiliaires en réanimation-anesthésie", a souligné M.Ould Abbes. Avant de conclure, le ministre de la santé a évoqué la Loi sur la santé "qui répondra à toutes le préoccupations", affirmant que son ministère n'a nullement l'intention de l'élaborer discrètement", promettant d'y associer tous les acteurs du secteur.