ALGER - L'Instance de consultations sur les réformes politiques a reçu jeudi à Alger l'ancien ministre de la Défense et ancien membre du Haut comité d'Etat, M. Khaled Nezar, en sa qualité de personnalité nationale, puis une délégation du Mouvement El Infitah, conduite par son président, M. Omar Bouacha et le président du Rassemblement algérien, M. Ali Zeghdoud. L'Instance de consultations était représentée par son président, M.Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, conseillers à la présidence de la République. En cette sixième journée de consultations, l'Instance avait reçu auparavant l'ancien ministre de la Défense et ancien membre du Haut comité d'Etat, M. Khaled Nezar, en sa qualité de personnalité nationale, et le président du Rassemblement algérien, M. Ali Zeghdoud. Dans une déclaration à la presse, au terme de sa rencontre avec les membres de l'instance, M. Bouacha a salué l'initiative du Président de la République d'engager ces consultations sur les réformes politiques, estimant que ce processus allait "donner plus de stabilité au pays". Il a plaidé, en outre, pour "le départ du gouvernement actuel et son remplacement par un gouvernement d'union nationale formé des partis politiques, des hommes de sciences et des intellectuels" ainsi que la dissolution du parti du FLN, en tant que "patrimoine commun à tous les Algériens". Il a indiqué, par ailleurs, que son parti était pour un système parlementaire avec deux chambres, dont la première issue du suffrage universel et la deuxième désignée avec cependant des pouvoirs élargis à ce sénat, y compris l'amendement des projets de lois adoptées à l'Assemblée, au lieu de la formule actuelle qui consiste à accepter les lois ou à les rejeter. Evoquant les articles 82 et 109 du Code électoral qui exigent 3% d'électeurs des partis politiques, tout comme des listes indépendantes, il a qualifié ces dispositions d"'injustes" et qui "marginalisent" les partis politiques. L'instance qui avait débuté les consultations samedi passé, s'est entretenu avec plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile. Elle est appelée, au terme de ces consultations, vers la fin du mois de juin, à établir un "rapport final détaillé" reflétant "fidèlement" les avis et les propositions émis par les participants et qui sera soumis au président de la République. Le chef de l'Etat instruira ensuite le gouvernement d'élaborer, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale lors de sa session d'automne en septembre prochain Dans une déclaration à la presse, au terme de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, M. Zeghdoud a indiqué qu'il avait remis un mémorandum à l'Instance contenant des propositions sur la révision de la constitution, de la loi sur les partis politiques et le code électoral. S'agissant de la révision de la Constitution, il a souligné que son parti avait émis plusieurs propositions "susceptibles de renforcer" la Constitution actuelle, en particulier, a-t-il précisé, en ce qui concerne la promotion des droits de la femme et de la jeunesse algérienne. Tout en appelant à réunir les conditions nécessaires aux partis et aux élus pour s'occuper des problèmes du peuple participer dans la construction du pays, il a salué la décision du Président de la République relative à la dépénalisation du délit de presse. M. Zeghdoud a exprimé, en outre, le désir de son parti de consacrer le système présidentiel actuel, en rajoutant le poste de vice-président qui serait désigné, a-t-il préconisé, par le Président de la République.