ALGER- 1026 diplômés en médecine spécialisée (DEMS) de la promotion de décembre 2010 ont été affectés pour l'accomplissement du service civil, a annoncé mardi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. "La première partie des DEMS de la promotion de décembre 2010, soit 1026 issus de 60 spécialités, ont été affectés pour accomplir leur service civil", a-t-il indiqué M. Ould Abbès, ajoutant que l'affectation de la deuxième partie, constituée de 800 médecins spécialistes, se fera au mois de juin. C'est la région du nord qui s'est taillé la part du lion, en raison de la densité de sa population, avec 522 DEMS (51 % du total de la promotion), suivie de celle des Haut-Plateaux à laquelle sont destinés 365 DEMS (35 %). Le Sud vient en troisième position, avec 142 DEMS (14% des affectations). La répartition des postes budgétaires, dont les travaux ont été clôturés mardi, a été basée sur trois paramètres, à savoir la densité de la population, la demande des établissements sanitaires et, enfin, les besoins des plateaux techniques, a précisé le ministre de la Santé. S'agissant du dernier paramètre, M. Ould Abbès a relevé que la répartition a été faite de sorte à créer des pôles pluridisciplinaires : chirurgie, radiologie, pédiatrie, réanimation et gynécologie. Le premier responsable du secteur de la Santé s'est engagé à assurer aux DEMS affectés les meilleures conditions possibles de travail et d'hébergement, rappelant en outre que leur salaire de base à été augmenté de 44.000 DA à 84.000 DA. Interrogé par ailleurs sur les médecins résidents (en spécialisation) en grève, qui ont annoncé un sit-in mercredi au CHU Mustapha Pacha, le ministre de la Santé s'est étonné de leur démarche, relevant leur retrait de la "commission des sages", alors que se sont eux, a-t-il dit, qui ont demandé sa création et désigné ses membres. M. Ould Abbès a averti que des sanctions seront appliquées à l'encontre des médecins résidents qui ne rejoindront pas leurs postes à partir du premier juin. Concernant le cas des techniciens supérieurs en anesthésie et réanimation, qui ont exprimé leur mécontentement quant à leur nouveau statut, il a expliqué que le problème se situe au niveau de l'appellation de leur poste. "Ces techniciens supérieurs, qui ont un BAC+3, ont demandé l'attribution du titre +auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation+ au lieu de celle d'infirmier en chef qui figure dans le nouveau statut, ce à quoi nous n'avons aucune objection. Ils ont par la suite réclamé l'appellation de +anesthésiste réanimateur+, propre aux médecins spécialistes en anesthésie et en réanimation, ce que nous ne pouvons guère accepté", a-t-il souligné.