ALGER - Plusieurs partis politiques ont salué lundi les projets de lois adoptés dimanche par le Conseil des ministres et qui concrétisent l'agenda des réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat dans son discours à la nation le 15 avril dernier. Le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi relative au régime électoral, un projet de loi organique fixant les modalités d'élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues et un projet de loi organique fixant les incompatibilités avec le mandat parlementaire ainsi qu'un projet de loi relative à la wilaya. "Les projets de lois adoptés traduisent la volonté du chef de l'Etat de concrétiser les réformes politiques annoncées dans son discours à la nation, conformément à l'agenda établi", a déclaré à l'APS le chargé de l'information au parti du Front de libération nationale (FLN), M. Kassa Aïssi. L'adoption de ces projets de lois "met fin aux doutes exprimés par certaines parties sur la mise en oeuvre de ces réformes", a-t-il ajouté. M. Aïssi a fait savoir que le bureau politique du FLN se réunira prochainement pour donner les orientations nécessaires aux députés du parti concernant l'examen de ces projets une fois soumis au Parlement. Le Rassemblement national démocratique (RND), par la voix de son porte-parole M. Miloud Chorfi, a également salué les textes approuvés par le Conseil des ministres. Ces textes "sont de nature à approfondir le processus démocratique en Algérie" et "répondent largement aux attentes des partis politiques et des personnalités nationales" a souligné M. Chorfi, pour qui ces projets de lois "sont une réponse claire à ceux qui doutaient de la réussite du processus démocratique en Algérie". Le chargé de l'information au Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Mohamed Djemâa a, à son tour, qualifié ces projets de lois d'"excellents". A titre illustratif, M. Djemâa a estimé que les mesures prévues dans le projet de loi organique relative au régime électoral "garantissent une plus grande transparence et une plus grande régularité des scrutins". Il a souligné, cependant, que "les mentalités et certaines pratiques au sein de l'administration doivent changer et s'adapter aux nouveaux textes". Le parti des travailleurs (PT) a également salué les textes approuvés, en soutenant que le projet du code électoral contient des dispositions "pertinentes" qui contribueront "indiscutablement" à assurer la transparence des scrutins et constituent une "avancée démocratique importante" concernant notamment "la lutte contre la fraude électorale" et "le nomadisme politique". Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, s'est félicité des dispositions contenues dans le projet du code électoral qui prévoit un double mécanisme de surveillance des élections à travers la mise en place d'une commission de supervision des élections composée de magistrats et une commission indépendante de surveillance des élections. Concernant le projet de loi relative à l'élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues, M. Touati a réitéré la position de son parti qui refuse l'adoption du système des quotas. Il a appelé, par ailleurs, à la dissolution du Parlement actuel, considérant qu'"il ne jouit pas de la légitimité requise" pour examiner ces textes de lois, plaidant pour l'organisation d'élections "libres et transparentes" dans les "plus brefs délais".