«La large consultation que nous avons récemment décidée a permis de connaître l'avis de la classe politique, des personnalités nationales et de la société civile. Cette démarche demeure ouverte à toute partie qui voudrait encore y apporter sa contribution», a indiqué le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à l'issue de la réunion, hier, du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat rassure quant à la prise en considération sans exclusion aucune de toutes les contributions des partis politiques et autres personnalités nationale émises lors des consultations politiques entamées le mois dernier par la commission Bensalah, déclarant : «Les contributions et vues recueillies seront prises en considération dans l'élaboration de tous les projets de textes, y compris celui relatif à la révision de la Constitution, en ayant à l'esprit les principes, les constantes et les intérêts de la Nation». Le Chef de l'Etat affirmera que le peuple souverain aura à se prononcer sur la consolidation de l'Etat de droit et de la démocratie dont «il est la source, et dont il a été l'artisan depuis la libération du pays au fil des différentes étapes de notre histoire contemporaine». Ces déclarations réjouiront, à coup sûr, les acteurs politiques qui ont pris part aux consultations politiques engagées le mois dernier par la commission Bensalah. Inutile de souligner, dans ce sillage, que ces derniers n'ont pas omis d'émettre des réserves quant à la prise en considération par les pouvoirs publics de leurs propositions concernant les réformes politiques annoncées par le président de la République lors de son discours à la nation le 15 avril dernier. Notons que le Conseil des ministres a examiné, à la faveur de cette réunion, plusieurs projets de lois. Il s'agit de celui fixant les cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire, le projet de loi organique fixant les modalités d'élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues et enfin le projet de loi de wilaya. Le Conseil des ministres a décidé, à ce stade, de différer sa décision sur les trois projets de lois sus évoqués, de sorte à permettre au Gouvernement de prendre en considération toute proposition pertinente formulée lors des récentes consultations politiques, et qui, le cas échéant, aurait été omise. Dans cette optique, Abdelaziz Bouteflika a tenu à rappeler au Gouvernement la nécessité de poursuivre sans désemparer l'élaboration des avant-projets de lois relatifs au régime électoral, aux partis politiques, aux associations et à l'information. Confirmant que tous les projets de lois liés aux réformes politiques devront être soumis au Parlement lors de sa prochaine session, le Chef de l'Etat a réitéré sa détermination à faire aboutir, à travers ces réformes législatives ainsi que la prochaine révision de la Constitution, une consolidation réelle de l'Etat de droit fondée sur une séparation bien comprise des pouvoirs, une garantie confortée des droits et des libertés individuels et collectifs, le renforcement du pluralisme démocratique et un dispositif électoral offrant des garanties plus fortes de transparence et d'impartialité.