ALGER- Le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), Francisco Caetano José Madeira, a appelé dimanche à Alger les Etats membres à renforcer les mécanismes de défense contre le terrorisme ainsi que les méthodes de travail. "Nous devons les arrêter (les terroristes) et nous devons discréditer leurs mouvances. Pour améliorer le plan d'action contre le terrorisme, il est urgent que nous renforcions nos mécanismes de défense et nos méthodes de travail ", a déclaré M. Madeira lors de l'allocution d'ouverture de la 5e réunion des points focaux du CAERT. Il a expliqué que la Commission de l'Union africaine a demandé aux Etats membres et aux communautés régionales d'adopter de manière urgente "une stratégie nationale et régionale anti-terroriste" pour assurer, a-t-il dit, la coordination, la cohésion, l'efficacité et le partage des informations entre les institutions impliquées entre les pays voisins et au niveau régional. Il a précisé cependant, que pour parvenir à cette stratégie, il est impératif de s'assurer à ce que tous les pays aient une législation anti-terroriste globale. Pour ce faire, il a relevé l'importance de l'amélioration des frontières, notamment en mettant en place, a-t-il dit, un poste de frontière unique. "L'autre élément important pour la lutte antiterroriste est le renforcement de la sécurité des frontières. Les identités des personnes doivent être vérifiées s'ils appartiennent à des groupes criminels ou à des groupes de terroristes", a déclaré M. Madeira. Il a dans ce cadre, exhorté les pays concernés, à vérifier les documents de voyage des personnes suspectes. "Il doit y avoir des systèmes de vérification sur place des cargaisons qui entrent dans les pays ou qui sont envoyées à partir de ces pays ", a ajouté le directeur de CAERT. Pour lui, il devrait y avoir un échange d'informations sur place avec les autorités et les pays voisins afin que " tout le monde soit conscient du danger". "L'espace maritime et aérien doivent aussi être sécurisés, l'argent doit être surveillé et ceux qui ont commis des actes terroristes doivent être jugés, inculpés et condamnés", a déclaré le directeur du CAERT. Il a ajouté que les renseignements doivent être collectés pour identifier les conspirations et les complots possibles afin d'éviter qu'ils ne soient commis. "Les investigations doivent être menées pour arrêter les terroristes et les criminels puis les présenter devant la justice ", a souligné M. Madeira, précisant que la coordination entre les agences de l'application de la loi est essentielle à tous les niveaux (national, régional et international). Cette 5eme réunion a vu, faut-il le préciser, la participation de tous les points focaux nationaux et régionaux du centre. L'objectif de la réunion, qui s'est déroulée à huis clos, est d'étudier l'état d'avancement de l'application du plan d'activités stratégiques adopté par le CAERT anti-terroriste en Afrique et la présentation du rapport du président de la Commission de l'UA sur l'état de la coopération anti-terroriste en Afrique. Il s'agit également de discutes sur les futures activités dudit centre et sur les suites à donner aux efforts déployés par l'UA en matière de lutte contre le terrorisme. Selon les représentants du CAERT, la réunion constituera une "excellente" opportunité pour tous les points focaux pour discuter de la situation des menaces terroristes en Afrique et s'accorder sur les moyens de mieux y faire face.