ALGER - La partie juridique des conventions de branches sera revue afin d'intégrer "clairement" la question de la violence à l'endroit de la femme dans le milieu professionnel, a annoncé dimanche à Alger, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd. "Nous allons revoir la partie juridique des conventions collectives signées en 2010 pour intégrer clairement et nettement la question de la violence à l'endroit des femmes et son égalité à l'intérieur des entreprises", a déclaré M. Sidi Saïd, lors d'une rencontre à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, organisée à la centrale syndicale. M. Sidi Saïd a expliqué, à ce propos, que toutes les conventions de branches vont être revues en 2012, en vue d'ajouter certaines mesures protégeant la femme d'une quelconque violence qu'elle subit dans son entreprise. Le responsable syndical a relevé que cette mesure touchera également les règlements intérieurs de ces entreprises, qualifiant ce geste d'"acte de reconnaissance totale de la participation de la femme à l'intérieur de l'entreprise". Il a, dans le même cadre, précisé que le nouveau Code du travail doit, lui aussi, intégrer ces mesures pour mieux protéger la femme dans le milieu professionnel, insistant sur l'importance de la détermination, par le Code du travail, des sanctions à l'encontre de ceux qui commettent des actes de violence contre la femme. M. Sidi Saïd a, à cet effet, annoncé que l'UGTA à travers sa commission femmes syndicalistes, va élaborer une batterie de propositions portant protection de la femme travailleuse pour y être intégrées dans le nouveau Code du travail. "Il faut que le nouveau Code reflète réellement les préoccupations des uns et des autres et particulièrement de la femme", a souligné M. Sidi Saïd. Selon la responsable de la Commission femmes syndicalistes de l'UGTA, Mme Saâda, la lutte contre la violence et le harcèlement sexuel exercés à l'encontre de la femme, exige l'instauration de nouveaux mécanismes venant en appui aux textes juridiques. Il s'agit, entre autres, de l'intégration de certains thèmes consacrant le respect de la femme dans le programme scolaire. Mme Saâda a ajouté que la lutte contre la violence et le harcèlement sexuel à l'égard de la femme concernent toute la société sans exception, affirmant que l'idée de se taire est un acte "inadmissible" et "inacceptable". Les organisateurs ont, à la fin de la rencontre, procédé à un travail de sensibilisation par le biais d'une caravane qui a sillonné les grandes artères d'Alger.