ALGER - Le devenir de la jeunesse "doit être plus que jamais au cœur" de l'action des pouvoirs publics, a indiqué la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) dans son rapport annuel 2010 sur l'état des droits de l'homme en Algérie. "La participation des jeunes à la prise de décisions est unanimement reconnue dans le monde comme une nécessité incontournable. Le devenir de la jeunesse doit être plus que jamais au cœur de l'action des pouvoirs publics et de toutes les institutions nationales", a souligné le rapport de 142 pages et dont une copie est parvenue vendredi à l'APS. Selon le document, cette reconnaissance appelle, en premier lieu, à la mise en place d'un conseil national, des conseils de wilaya et communaux de la jeunesse comme des "outils privilégiés" de participation des jeunes. "L'efficacité et la crédibilité des conseils imposent d'éviter qu'ils ne deviennent des mécanismes d'appoint clientélistes voire de simples faire-valoir issus d'opérations de cooptation", a averti le rapport. Dans le même contexte, la commission a plaidé pour un "véritable programme national spécial jeunesse" dont l'urgence, l'importance et la réalisation "sont capitales pour la stabilité et l'avenir de l'Algérie". Selon la CNCPPDH, un tel programme devrait être placé directement sous la haute autorité de l'Etat "pour être en droit d'escompter une plus grande efficacité". Abordant le phénomène des harragas, le rapport a estimé que ce phénomène était le "reflet" d'une mauvaise prise en charge des problèmes de la jeunesse, notamment le chômage et la malvie, déplorant le fait que les actions entreprises par les pouvoirs publics en faveur des jeunes "soient souvent prises entre les tenailles de la bureaucratie et les différentes formes de corruption". La commission a considéré qu'il était "inconcevable" qu'un problème social reçoive "pour seule réponse une action répressive privative de liberté" et a appelé les pouvoirs publics à faire procéder à la décriminalisation de l'acte de la harga proposant de remplacer la peine d'emprisonnement par une amende symbolique. Par ailleurs et concernant les droits de détenus, la commission a rappelé le programme lancé par le ministère de la Justice à travers la réalisation de 81 établissements pénitentiaires, dont 13 d'une capacité d'accueil de 19.000 places pour résorber la surpopulation pénale et se mettre en conformité avec les standards internationaux. Il est également relevé dans le rapport "l'attention particulière" accordée à l'enseignement et la formation des détenus. Au chapitre de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, la commission a formulé certaines recommandations concernant entre autres la prise en charge des malades psychiques et mentaux liés à la tragédie nationale, l'indemnisation des citoyens détenus dans les centres de sûreté et la prise en charge sociale des veuves non remariées des victimes de la tragédie nationale. En outre, le rapport a rappelé les positions exprimées par le président de la commission, maître Farouk Ksentini sur différentes questions relatives aux droits de l'homme. Des positions qui concernent notamment la peine de mort, la protection de l'enfance, les disparus, la dépénalisation de l'acte de gestion, la détention préventive et le payement des rançons aux terroristes. Par ailleurs, le document a consacré un chapitre aux activités de la commission tout au long de l'année 2010 tant au plan interne qu'externe. Prise de décisions : la participation des jeunes une "nécessité incontournable" (CNCPPDH) ALGER - La participation des jeunes à la prise de décisions est devenue une "nécessité incontournable" unanimement reconnue dans le monde, a souligné la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Dans son rapport annuel 2010 sur l'état des droits de l'homme en Algérie, la CNCPPDH a insisté sur l'impératif que le devenir de la jeunesse soit, "plus que jamais, au c£ur de l'action des pouvoirs publics et de toutes les institutions nationales". Cette reconnaissance, a-t-elle précisé, appelle, en premier lieu, la mise en place d'un conseil national, de conseils de wilaya et communaux de la jeunesse, en tant qu'"outils privilégiés" de participation des jeunes. L'efficacité et la crédibilité de ces conseils "imposent d'éviter qu'ils ne deviennent des mécanismes d'appoint clientélistes, voire de simples faire-valoir issus d'opérations de cooptation", prévient toutefois la commission dans son rapport. Lieux d'écoute et d'échanges entre les jeunes et le corps politique, les conseils de la jeunesse "doivent permettre, en priorité, aux concernés d'être associés activement à la formulation, à la mise en place et à l'évaluation des décisions publiques qui les concernent", a préconisé la CNCPPDH. Devant une "jeunesse qui a perdu confiance en elle-même", l'exigence historique commande de lui redonner espoir à travers, notamment, un "véritable programme national spécial jeunesse dont l'urgence, l'importance et la réalisation sont capitales pour la stabilité et l'avenir de l'Algérie", a-t-elle recommandé. Pour la commission, un tel programme devrait être placé directement sous la haute autorité de l'Etat "pour être en droit d'escompter une plus grande efficacité". Elle a relevé, en outre, la nécessité d'être "réellement" à l'écoute des jeunes, de les mobiliser pour les impliquer dans une "réflexion responsable" sur l'avenir et encourager la participation "active et démocratique" des jeunes à la définition et à l'exécution des projets les concernant. La CNCPPDH s'est prononcé, par ailleurs, pour un "débat sans tabous" incluant l'ensemble des points qui intéressent cette frange de la société.