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La CNCPPDH plaide pour un «conseil national de la jeunesse»
Prise en charge des problèmes de la frange juvénile
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 12 - 2011

L'émigration clandestine ou la «harga», qui endeuille des centaines de familles algériennes, ne semble être que le résultat de la mauvaise prise en charge des problèmes de la société, notamment sa frange juvénile.
L'émigration clandestine ou la «harga», qui endeuille des centaines de familles algériennes, ne semble être que le résultat de la mauvaise prise en charge des problèmes de la société, notamment sa frange juvénile.
Entre le marteau de la bureaucratie et l'enclume de la corruption, les jeunes candidats à la « harga », dont la plupart sont âgés de moins de 35 ans, se voient, dans plusieurs cas, contraints de choisir entre rester au bled et mourir à petit feu ou tenter leur chance, car, « qui ne tente rien n'a rien ». Se retrouver en haute mer, c'est une autre aventure, non moins dangereuse. Le souci d'arriver vivant : ne pas être interceptés par les services de sécurité, car on risque la prison. Que doit-on faire face de ces « hors la loi ? » Les écrouer serait une « incompréhension » de leurs vrais problèmes, estiment certains. Donner, en urgence, un poste de travail et un toit pour ces désespérés serait synonyme d'encourager d'autres tentatives, estiment d'autres. La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), elle, estime que la peine d'emprisonnement doit être remplacée par une amende symbolique. Dans son rapport annuel de 2010 sur l'état des droits de l'Homme en Algérie, la CNCPPDH considère qu'il est « inconcevable » qu'un problème social reçoive « pour seule réponse une action répressive privative de liberté » et a appelé les pouvoirs publics à faire procéder à la décriminalisation de l'acte de la « harga » proposant ainsi de remplacer la peine d'emprisonnement par une amende symbolique. Notons, dans ce sens, que dans son rapport de 142 pages, la commission estime que le phénomène des « harragas » est le
« reflet » d'une mauvaise prise en charge des problèmes de la jeunesse, notamment le chômage et le malvivre, déplorant le fait que les actions entreprises par les pouvoirs publics en faveur des jeunes « soient souvent prises entre les tenailles de la bureaucratie et les différentes formes de corruption ».
Un conseil placé directement sous la haute autorité de l'Etat
Que faire pour remédier à ce fléau, à l'instar des autres maux de la société ? La CNCPPDH a mis en exergue ceci : « La participation des jeunes à la prise de décisions est unanimement reconnue dans le monde comme une nécessité incontournable ». Elle a ainsi souligné que : « Le devenir de la jeunesse doit être plus que jamais au cœur de l'action des pouvoirs publics et de toutes les institutions nationales ». Selon ledit document, cette reconnaissance appelle, en premier lieu, à la mise en place d'un conseil national, des conseils de wilaya et communaux de la jeunesse comme des « outils
privilégiés » de participation des jeunes. Outre cela, « l'efficacité et la crédibilité des conseils imposent d'éviter qu'ils ne deviennent des mécanismes d'appoint clientélistes voire de simples faire-valoir issus d'opérations de cooptation », avertit le rapport. La commission a, dans le même contexte, plaidé pour un « véritable programme national spécial jeunesse » dont l'urgence, l'importance et la réalisation « sont capitales pour la stabilité et l'avenir de l'Algérie ». Un tel programme devrait être placé directement sous la haute autorité de l'Etat « pour être en droit d'escompter une plus grande efficacité », estime la CNCPPDH. Notons enfin que le rapport a rappelé les positions exprimées par le président de la commission, maître Farouk Ksentini, sur différentes questions relatives aux droits de l'Homme. Des positions qui concernent notamment la peine de mort, la protection de l'enfance, les disparus, la dépénalisation de l'acte de gestion, la détention préventive et le payement des rançon aux terroristes.
Entre le marteau de la bureaucratie et l'enclume de la corruption, les jeunes candidats à la « harga », dont la plupart sont âgés de moins de 35 ans, se voient, dans plusieurs cas, contraints de choisir entre rester au bled et mourir à petit feu ou tenter leur chance, car, « qui ne tente rien n'a rien ». Se retrouver en haute mer, c'est une autre aventure, non moins dangereuse. Le souci d'arriver vivant : ne pas être interceptés par les services de sécurité, car on risque la prison. Que doit-on faire face de ces « hors la loi ? » Les écrouer serait une « incompréhension » de leurs vrais problèmes, estiment certains. Donner, en urgence, un poste de travail et un toit pour ces désespérés serait synonyme d'encourager d'autres tentatives, estiment d'autres. La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), elle, estime que la peine d'emprisonnement doit être remplacée par une amende symbolique. Dans son rapport annuel de 2010 sur l'état des droits de l'Homme en Algérie, la CNCPPDH considère qu'il est « inconcevable » qu'un problème social reçoive « pour seule réponse une action répressive privative de liberté » et a appelé les pouvoirs publics à faire procéder à la décriminalisation de l'acte de la « harga » proposant ainsi de remplacer la peine d'emprisonnement par une amende symbolique. Notons, dans ce sens, que dans son rapport de 142 pages, la commission estime que le phénomène des « harragas » est le
« reflet » d'une mauvaise prise en charge des problèmes de la jeunesse, notamment le chômage et le malvivre, déplorant le fait que les actions entreprises par les pouvoirs publics en faveur des jeunes « soient souvent prises entre les tenailles de la bureaucratie et les différentes formes de corruption ».
Un conseil placé directement sous la haute autorité de l'Etat
Que faire pour remédier à ce fléau, à l'instar des autres maux de la société ? La CNCPPDH a mis en exergue ceci : « La participation des jeunes à la prise de décisions est unanimement reconnue dans le monde comme une nécessité incontournable ». Elle a ainsi souligné que : « Le devenir de la jeunesse doit être plus que jamais au cœur de l'action des pouvoirs publics et de toutes les institutions nationales ». Selon ledit document, cette reconnaissance appelle, en premier lieu, à la mise en place d'un conseil national, des conseils de wilaya et communaux de la jeunesse comme des « outils
privilégiés » de participation des jeunes. Outre cela, « l'efficacité et la crédibilité des conseils imposent d'éviter qu'ils ne deviennent des mécanismes d'appoint clientélistes voire de simples faire-valoir issus d'opérations de cooptation », avertit le rapport. La commission a, dans le même contexte, plaidé pour un « véritable programme national spécial jeunesse » dont l'urgence, l'importance et la réalisation « sont capitales pour la stabilité et l'avenir de l'Algérie ». Un tel programme devrait être placé directement sous la haute autorité de l'Etat « pour être en droit d'escompter une plus grande efficacité », estime la CNCPPDH. Notons enfin que le rapport a rappelé les positions exprimées par le président de la commission, maître Farouk Ksentini, sur différentes questions relatives aux droits de l'Homme. Des positions qui concernent notamment la peine de mort, la protection de l'enfance, les disparus, la dépénalisation de l'acte de gestion, la détention préventive et le payement des rançon aux terroristes.


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