ALGER - La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a reconnu l'échec de la démarche de son département ministériel à récupérer les salles de cinéma relevant des collectivités locales et des communes, selon le journal "El Khabar". Invitée de la rubrique "Petit-déjeuner", parue dans l'édition de mardi du quotidien arabophone, Mme Toumi a déploré le fait que plus de 70% des salles obscures dépendent des collectivités locales et des communes, dont la grande majorité (99%) demeurent, selon elle, fermées. La ministre a toutefois affirmé sa détermination à continuer à œuvrer pour la récupération de ces salles de cinéma car il s'agit, a-t-elle dit, d'une question d'intérêt général. Mme Toumi a estimé que cette situation causait un déficit pour la culture et l'économie car des salles de cinéma opérationnelles "contribuent à la création d'emplois et génèrent une taxe (d'exploitation) au profit de la commune". La ministre a également encouragé l'investissement du secteur privé dans le cinéma, rappelant que le ministère a proposé dans la loi de finance 2009 des privilèges fiscaux pour chaque investisseur dans ce domaine. Elle a aussi évoqué les décrets exécutifs sur la gestion et l'exploitation des salles de cinéma en cours de préparation depuis l'adoption par les deux chambres du Parlement de la loi sur le cinéma en janvier 2011. Dans diverses déclarations à la presse, Mme Toumi, avait insisté sur la nécessité d'affecter les salles de cinéma au ministère de la Culture, "pas pour les gérer mais surtout pour pouvoir mettre un budget pour les rénover, les réhabiliter et pour mettre en place des mécanismes d'encadrement et de contrôle adéquats". Le réseau national des salles obscures comportait 318 unités, entre salles exploitées et autres fermées, dont 232 salles (73%) relevant des collectivités locales et des communes, 40 salles du secteur de la culture (16%) et 26 appartenant à des particuliers.