ALGER - Une enveloppe financière de 10 milliards de DA a été consacrée par l'Etat pour la réalisation de plusieurs infrastructures commerciales à travers le pays, a indiqué mercredi à Alger le ministre du Commerce Mustapha Benbada. Ce programme porte sur la construction d'environ 300 infrastructures commerciales (marchés de gros, de détail et de proximité) afin de pallier "le manque d'espaces commerciaux évalué à environ 1.450 infrastructures", a précisé M. Benbada lors d'une conférence de presse. A travers ce financement "nous allons réaliser au moins le quart des 1.450 marchés, une manière de convaincre les opérateurs et investisseurs privés pour qu'il engagent des investissements dans ce segment", a indiqué le ministre. Selon M. Benbada, ce nouveau programme viendra s'ajouter au vaste programme entamé dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 qui a permis la réhabilitation d'une grande partie des 1.570 marchés de gros, de détail et de proximité pour 5,9 milliards de DA. "Environ 60% des marchés de gros ont été réhabilités, et 55% des marchés de proximité et de marchés couverts ont bénéficié de la même opération, qui se poursuit actuellement", a expliqué le ministre. Visant à réduire le commerce informel par la densification des espaces commerciaux, ce programme devra permettre de réhabiliter 267 marchés, dont 235 marchés de détail, selon des données du ministère communiquées récemment. Le ministre a également annoncé qu'au moins 3 marchés de gros à vocation nationale, et 10 marchés à vocation régionale seront réalisés à l'avenir. "Les études relatives à ces projets seront confiées à l'entreprise publique des marchés de gros (Magros)", a-t-il précisé ajoutant, par ailleurs, qu'un nouveau cadre juridique sera élaboré en vue de mieux organiser ces marchés. Le projet de décret exécutif fixant les modalités de gestion, d'organisation et de fonctionnement du marché de gros de fruits et légumes, transmis au secrétariat général du gouvernement, stipule notamment que les produits proposés à la vente dans cet espace, "doivent être de qualité saine et marchande", a expliqué M. Benbada. Evoquant le contrôle des pratiques commerciales, il a annoncé la création prochaine de 95 nouvelles inspections de contrôle économique qui seront réparties sur 95 Daïras. De nouvelles inspections de contrôle aux frontières seront également créées, a-t-il ajouté. "Les nouvelles inspections des frontières seront implantées, notamment au niveau des ports secs, afin de faciliter les traitements et le dédouanement des marchandises et surtout le contrôle des produits", a-t-il indiqué à ce propos. L'Algérie compte actuellement 6 ports secs, dont 4 à Alger, et les deux autres à Oran et Skikda, rappelle-t-on.