Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada a affirmé hier que seule une réorganisation rigoureuse des espaces commerciaux peut mettre un terme aux dérèglements cycliques que connaissent les marchés. Le ministre qui a effectué une visite dans la wilaya de Tipasa a insisté sur cet aspect important à ses yeux. Reconnaissant l'écart existant entre les prix pratiqués dans les marchés de gros et ceux de détail, M. Benbada a expliqué, à ce propos, qu'on ne peut pas contrôler ces espaces tant qu'ils ne sont pas organisés et modernisés. Et dans cette optique, le ministre a indiqué qu'à fin 2009, pas moins de 250 espaces ont été réalisés ou en cours de réalisation au niveau national. Il a précisé que son département a lancé un programme de modernisation des infrastructures de commerce, de mise à niveau, de réhabilitation et d'organisation et de gestion selon les normes de l'activité commerciale qui sera concrétisée cette année par la création d'un organisme national public chargé de la gestion des marchés de gros. Ces nouvelles structures, a-t-il soutenu, «vont apporter un plus aux consommateurs et alléger la pression sur ceux existants». Dans le même sens, le premier responsable du département du commerce a estimé que l'organisation des espaces commerciaux (marchés de gros ou de proximité), à l'image de ce qui a été fait pour le nouveau marché couvert de Hadjout et celui de Tipasa qui offre des espaces commerciaux répondant aux normes, «rendra le travail des agents de contrôle plus aisé». Pour ce qui est du contrôle, le ministre a indiqué que son département a recruté en l'espace d'une année 1 500 cadres universitaires et compte renforcer ses équipes de 1 000 agents annuellement à partir de 2011. Durant cette visite, le ministre a constaté de visu la différence, parfois exagérée, des prix pratiqués entre le gros et le détail. Ainsi, on peut citer quelques exemples relevés au niveau du marché de gros de Atatba et celui de détail de Hadjout. La pomme de terre est cédée entre 25 et 28 DA pour le gros et 45 DA pour le détail, le poivron entre 15 et 25 DA pour le gros et 50 DA pour le détail, la tomate est cédée entre 15 et 20 DA pour le gros et 30 à 35 DA pour le détail, etc.. Interrogé sur cette situation, M. Benbada a indiqué que, outre la réorganisation des espaces commerciaux, la relation existant entre les agriculteurs, les mandataires et les commerçants devrait être réglementée par des textes juridiques et le ministère s'attelle à mettre en place cette réglementation. M. Benbada a rappelé que son département ministériel «ne cesse d'inciter les responsables locaux et les élus à prendre des initiatives dans le sens de l'organisation et de la gestion de l'activité commerciale qui peut leur apporter un plus, ne serait-ce qu'en matière de fiscalité sans oublier l'apport pour leurs concitoyens». Par ailleurs, interrogé sur le bilan des activités des équipes de contrôle, un responsable du ministère a indiqué que ces équipes ont effectué un million d'interventions en 2009 en matière de contrôle des pratiques commerciales, de répression de la fraude et de contrôle de la qualité qui ont abouti à 190 000 infractions constatées par les inspecteurs.