ALGER - Le président du parti du Front démocratique (en instance de création), Sid Ahmed Ghozali, a estimé mardi que les lois algériennes avaient besoin d'application et non d'amendement. Invité de l'émission "Niqat ala al hourouf" (Points sur les I) de Radio Algérie Internationale, M. Ghozali a indiqué qu'il y avait une "contradiction flagrante" entre les textes de loi et leur application sur le terrain. Il importe de faire un bon diagnostic de la situation, de respecter les lois et de n'exclure aucune catégorie de la société "si nous voulons changer les choses dans le bon sens", a-t-il proposé. Pour lui, le meilleur moyen d'éviter les dérapages est d'"œuvrer à trouver un certain équilibre entre l'opinion officielle et celle de l'opposition". M. Ghozali a en outre affirmé que la consécration de la démocratie était "un projet de longue haleine qui commence par le respect des lois", rappelant que les réformes en Algérie avaient été amorcées en 1989 par l'amendement de la Constitution et des autres lois afférentes à l'exercice démocratique. Dans le domaine économique, a-t-il dit, les réformes engagées à ce jour "permettent aux Algériens de libérer leurs énergies créatrices à titre individuel, collectif ou dans le cadre des institutions", estimant que compte tenu de ses ressources humaines et naturelles, l'Algérie pouvait aspirer à mieux. Le président du Front démocratique a, par ailleurs, défendu son bilan lorsqu'il était à la tête de l'exécutif au début des années 90, précisant que la loi sur les hydrocarbures de 1991 avait permis de réaliser les plus grandes découvertes pétrolières et d'accroître la production nationale dans ce domaine. En ce qui concerne la participation de sa formation politique, en cas d'agrément, aux prochaines élections législatives et sa candidature à la présidentielle de 2014, M. Ghozali s'est abstenu de répondre, estimant que conformément à la Loi son parti était agréé".