ALGER - L'intensification de l'industrie des technologies de l'information et de la communication en Algérie a été recommandée samedi par des experts lors de la 5e session du forum d'Alger sur le développement des TIC en Algérie. "Il faut créer les conditions adéquates pour le développement intensif de l'industrie des TIC", a indiqué Hatem Hocini, responsable au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC). Il a préconisé la mise en place d'un mécanisme de partenariat durable entre les secteurs public et privé et la création de conditions de valorisation des compétences scientifique et technique dans la recherche et le développement pour les grands pôles industriels, a-t-il ajouté. M. Hatem a souligné la nécessité de mettre en œuvre des mesures adéquates pour la production du contenu et de capitaliser les ressources humaines afin de s'adapter aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. De son côté, Chafik Chikh, responsable à Algérie Télécom, a indiqué qu'actuellement les avantages acquis par les entreprises "ne sont plus une valeur sûre", appelant les entreprises nationales et privées à se mettre à jour en s'appropriant les nouvelles méthodes numériques de gestion des entreprises. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a indiqué, dans une allocution lue en son nom par un responsable au ministère, Abdelmalik Tebibel, que les relations entre l'Etat et les opérateurs économiques activant dans le domaine des TIC "connaîtront un renforcement accru". Le ministère "mettra toute son énergie avec la conviction que les relations Etat-acteurs TIC connaîtront un renforcement accru", a-t-il dit, soulignant la nécessité "d'accélérer les réformes pour combler les écarts constatés" en matière de développement des TIC. Il s'agit notamment, a-t-il cité, d'améliorer la qualité des télécommunications par la couverture quasi-totale du territoire et la mise à disposition du haut débit à une large tranche de citoyens avec un prix raisonnable. Il s'agit aussi de permettre l'accès à moindre coût à l'information, à la culture, à l'enseignement et à la santé grâce à l'usage des TIC, dont des moyens ont été mis par l'Etat de doter les écoles, universités, administrations à travers des conventions cadres signées avec les secteurs concernés. Le forum d'Alger est un "espace de débat et de réflexion sur les changements structurels en cours dans le monde, les grandes questions posées par la globalisation, les enjeux et les challenges qui s'imposent pour l'Algérie. "Notre ambition est de créer pour les entreprises algériennes les conditions d'une compréhension du changement en cours dans l'économie mondiale et pour mieux anticiper le futur et bâtir les stratégies les plus compétitives, les plus adaptées et porteuses de perspectives à construire les partenariats internationaux les plus novateurs", a indiqué Mourad Preure, fondateur du cabinet Emergy, initiateur de l'évènement. Cinq autres sessions du forum d'Alger portant sur des domaines d'activité économique (industrie et PME, finances, énergie, eau, agriculture et industrie agro-alimentaire) seront programmées bimestriellement.