ALGER - Les préparatifs en vue des prochaines élections législatives ont été le principal point qui a caractérisé ces derniers jours l'activité partisane, outre celui relatif à l'organisation des congrès constitutifs des partis en attente de leur agrément. Ainsi, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a appelé vendredi à Alger à procéder à un remaniement ministériel, même "partiel", pour favoriser l'organisation d'élections législatives dans un climat "de liberté, de régularité et de transparence". Mme Hanoune, qui s'exprimait à l'ouverture de la session ordinaire du comité central du parti, a insisté sur la nécessité d'envisager la formation d'un gouvernement "neutre" afin de réunir les conditions nécessaires à l'organisation "d'élections transparentes loin de toute fraude". Rappelant le "consensus" dégagé au sein de son parti en faveur de la participation aux prochaines législatives, la secrétaire générale du PT a souligné, dans ce cadre, l'impératif d'un "changement total" des encadreurs du processus électoral et du contrôle des moyens de financement des campagnes électorales des partis. Elle a appelé le président de la République à intervenir pour assurer davantage de transparence aux élections, à travers des mesures à même de combler, selon elle, les "lacunes" de la nouvelle loi électorale. Pour sa part, le secrétaire général du mouvement Ennahda, M. Fateh Rebiaï, a annoncé vendredi à Alger que le conseil consultatif de son mouvement se réunira en février prochain pour se prononcer sur la participation du parti aux prochaines échéances électorales. Présidant l'ouverture des travaux de la 3ème rencontre de la commission nationale de préparation des élections du parti, M. Rebiaï a fait part d'une progression dans la préparation à ce rendez-vous, précisant que "les listes de plusieurs wilayas sont déjà prêtes". M. Rebiaï a proposé la constitution d'un "pôle" rassemblant les différents partis pour assurer un "meilleur contrôle" des prochaines élections législatives. Par ailleurs, à l'instar des 9 autres partis autorisés officiellement par le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales à tenir leurs congrès constitutifs, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) a organisé vendredi ses assises avec la participation de 640 délégués venus de 42 wilayas, en présence de personnalités politiques nationales, dont l'ancien président du Haut conseil de l'Etat (HCE), M. Ali Kafi, et l'ancien ministre, M. Ahmed Taleb Ibrahimi. Lors d'une allocution prononcée à l'ouverture du congrès, le coordinateur de l'instance constitutive du parti, M. Mohamed Saïd, a souligné que l'action de sa formation politique repose sur plusieurs axes, notamment l'édification de l'Etat de droit, la justice sociale, la modernité politique et l'efficacité économique. Il a souhaité que les réformes politiques initiées en Algérie constituent une "nouvelle ère" dans l'histoire du pays. L'ancien candidat à la présidentielle de 2009 a appelé les militants du PLJ à oeuvrer pour attirer "les compétences nationales" et les "bonnes volontés" afin de les associer à la réalisation du "projet de changement pacifique dans le cadre de la stabilité nationale". A propos de la question de la participation de son parti aux prochaines élections, il a indiqué que "c'est la direction politique qui sera élue samedi qui décidera de la participation du parti à cette importante échéance électorale". Le coordinateur général du Front El Moustakbal (FM, en cours de création), M. Belaid Abdelaziz, dont le parti tiendra son congrès constitutif du 9 au 11 février, a indiqué, lui aussi, que la participation du FM aux législatives "n'a pas été encore tranchée". Après le congrès constitutif, un dialogue sera ouvert avec la participation des représentants de 48 wilayas pour trancher la question de la participation, a précisé M. Belaid. Pour ce qui est des mesures prises pour "assurer des élections transparentes", le coordinateur général du FM les a qualifiées d"'importantes" estimant toutefois que cela n'empêche pas de fournir davantage d'efforts d'autant que les précédentes expériences ont, a-t-il dit, "démontré un parti pris de l'administration en faveur de certains partis politiques". Le président du parti Jil Jadid, M. Djilali Sofiane, a déclaré jeudi que son parti tiendra également son congrès constitutif courant février, sans en préciser la date. S'agissant de l'autorisation accordée à des partis qui ont sollicité l'agrément de tenir leurs congrès constitutifs, M. Djilali a estimé que cela consacre le "droit légitime du citoyen à exercer une activité politique". Evoquant les principaux axes du programme du parti, il a soutenu que l'élaboration d'un programme pour la restructuration de l'économie nationale comptait parmi les principales priorités de sa formation. Dix nouveaux partis politiques ont été autorisés à tenir leurs congrès constitutifs, avait annoncé mardi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il s'agit du Mouvement des citoyens libres (MCL), Union pour la démocratie et la république (UDR), Parti de la liberté et la justice (PLJ), Front de la justice et du développement (FJD - El Adala), Jil Jadid (JJ), Front national pour la justice sociale (FNJS), Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Front El Moustakbal (FM), Parti des Jeunes (PJ) et Parti El Karama (PK).