ALGER - Le Parti des Travailleurs (PT) respecte le libre choix de chaque citoyen et citoyenne lors des prochaines élections législatives tout comme il respecte les positions de chaque parti vis-à-vis de ce scrutin, a indiqué dimanche à Alger la secrétaire générale du PT Louiza Hanoune. Le PT respecte la décision du citoyen "qui décide de ne pas se rendre aux urnes car non convaincu des programmes proposés" le 10 mai prochain, a ajouté Mme Hanoune dans son allocution de clôture du Plénum des cadres du parti dont les travaux ont duré trois jours. Le PT, a-t-elle ajouté, "respecte également les décisions des partis y compris ceux qui ne désirent pas y participer". Parmi les causes de l'abstention des citoyens au vote Mme Hanoune a cité "la suspicion de fraude, le non respect du mandat par les députés aux plans national ou local, l'impossibilité de contrôler le député et la fragilité des assemblée élues". Afin d'éviter une telle situation, la secrétaire générale du PT a réitéré son appel au président de la République à donner davantage de garanties et a assainir la situation sociale, qualifiant le prochain rendez-vous de "décisif" en insistant sur la nécessité pour ces élections de consacrer "la rupture avec le parti unique". Mme Hanoune a souligné que son parti engagera une campagne intense pour récolter le plus de voix possibles, affirmant qu'il n'existe pas au sein du parti "des candidatures qui obéissent à des ambitions personnelles". Elle a rappelé que le comité central avait adopté deux résolutions importantes à ce sujet. "Les candidatures des dirigeants n'excèdent pas 35% afin de ne pas dégarnir le parti de ses dirigeants", a-t-elle dit, soulignant que "les membres du PT dans la commission de surveillance ne peuvent se porter candidats car ils doivent demeurer neutres". S'agissant de l'alliance avec d'autres partis si cela s'avérait nécessaire, elle a indiqué ne pas trouver d'inconvénient pour son parti de coordonner avec d'autres partis connus sur la scène politique notamment au plan local afin d"'éviter la fraude". Dans le même contexte elle s'est interrogée sur les "raisons qui ont poussé trois partis politiques islamiques dont un parti en cours de constitution à se rendre au Qatar", et sur "le rôle de ce pays du Golfe lors des prochaines élections législatives". Le Qatar, a-t-elle déclaré a "financé la campagne électorale en Tunisie et est devenu un instrument de guerre entre les mains de l'administration américaine". "La démocratie fait défaut en l'absence de souveraineté nationale", a-t-elle déploré. "Le gouvernement doit imposer un contrôle rigoureux sur le financement des prochaines élections législatives afin qu'il ne se fasse pas par des parties étrangères", a-t-elle soutenu.