Pour cela, la SG du PT demande l'interdiction du financement occulte des campagnes électorales. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé le chef de l'Etat à édicter plus de mesures pour garantir la transparence des prochaines élections législatives. Dans une conférence de presse tenue hier à El Achour (Alger), à l'issue de la session ordinaire du comité central de son parti, elle a expliqué que ces garanties peuvent amener les citoyens à se rendre aux urnes. Elle demande au chef de l'Etat d'interdire le financement occulte des campagnes électorales, de barrer la route aux affairistes qui briguent le mandat de député et de mettre les ministres candidats en congé provisoire pour ne pas utiliser les moyens de l'Etat dans la campagne électorale. Mme Hanoune veut aussi l'annulation des listes indépendantes qui menacent, selon elle, le pluralisme politique et renforce la décomposition politique. Elle veut aussi des mesures pour apaiser le front social dans la perspective de réunir les conditions nécessaires à une participation populaire aux échéances électorales. Pour la patronne du PT, les garanties données jusqu'à présent sont insuffisantes. La conférencière, qui indique que les échéances de 2012 auront un caractère spécial, a prévenu contre toute tentative de fraude électorale qui ne manquera pas de mettre le pays en danger. Pour le PT, la préparation des élections en général et la campagne de collecte de candidatures en particulier au niveau des wilayas, commencent dès lors que le comité central décide de la participation du parti. L'oratrice précise que les candidatures des syndicalistes au nom du PT seront traitées au cas par cas. Pour Mme Hanoune, qui écarte la victoire des islamistes et des partis au pouvoir, les élections seront transparentes estimant que «si le PT a la majorité des sièges de la prochaine législature, il fera en sorte que cette Assemblée soit une Constituante pour la révision de la Constitution qui balisera le terrain à une deuxième République». L'oratrice ne pense pas, en outre, que le pouvoir jouera la carte des islamistes pour entretenir l'illusion du changement. Reste le problème du nomadisme politique qui peut reconfigurer à tout moment la composante de l'Assemblée. Pour endiguer ce phénomène autorisé par la loi, le PT agira de manière que ses députés soient obligés d'honorer leur mandat. L'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2009 a annoncé que les personnes qui auront la chance d'être élues à la législature feront le serment public de respecter le mandat et ne pas changer de parti. «Nous allons nous battre pour interdire le nomadisme dans la Constitution», a encore déclaré la conférencière.