ALGER - La ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine, Nouara Saadia Djaafar, a souligné, lundi à Alger, la nécessité de renforcer l'accompagnement et la formation des femmes rurales désirant créer des entreprises. La marginalisation des femmes rurales signifie l'exclusion d'une grande partie de femmes algériennes, a estimé la ministre en marge de l'inauguration du salon "Eve 2012" au palais des expositions à Alger. Il y a un retard à rattraper en matière d'implication de la femme algérienne dans le monde du travail en général et l'entreprenariat en particulier, a affirmé Mme Djaafar, soulignant l'importance de l'orientation et de la formation de la femme pour garantir la réussite des projets. Un rôle qui doit être assumé par les associations qui sont en charge de l'accompagnement et de l'assistance de la femme rurale, a-t-elle dit. Le taux des femmes entrepreneurs en Algérie "ne dépasse pas les 4%", a-t-elle rappelé, qualifiant celui-ci de "très positif", au regard des obstacles que rencontre la femme à chaque étape du processus de création de l'entreprise. 18000 projets financés par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) ont été lancés par des femmes en 2010, ce qui a permis la création de 1800 postes d'emploi, alors que le nombre des femmes actives en Algérie s'élève à 1,5 million dont la majorité sont enseignantes ou avocates (42%), a-t-elle indiqué. Le problème du chômage touche plus les femmes (18%) que les hommes (8,1%), a-t-elle précisé. La ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine a inauguré lundi la 8e édition du salon "Eve 2012" au palais des expositions (Alger) à laquelle participent 103 exposants. Cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 10 mars englobe plusieurs secteurs intéressant la femme dont les produits cosmétiques, la décoration, la literie, les produits d'hygiène et d'entretien et d'autres produits pour bébés.