Les travaux de la conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières se poursuivaient lundi à Tripoli (Libye) avec la participation des pays concernés par cette question, dont l'Algérie représentée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. La conférence de deux jours, s'est fixée pour objectif de renforcer la coopération en matière de sécurisation des zones frontalières. Face à une insécurité croissante liée aux activités des groupes terroristes et criminels qui écument la région du Sahel, les pays concernés sont plus que jamais appelés à agir pour faire face aux menaces qui pèsent sur ce vaste espace désertique. Cela passe inévitablement par une action commune de tous les Etats de la région, qui doivent prendre très au sérieux la question de la sécurisation de leurs frontières, a-t-on insisté. M. Ould Kablia qui conduit une importante délégation multisectorielle, dont le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, avait mis l'accent, dans son intervention lors de la première journée, sur la nécessité de renforcer la coopération et multiplier les efforts pour sécuriser les frontières entre les pays du Sahel face à la menace terroriste. La détérioration de la sécurité dans la région et le problème de circulation des armes constitue un danger pour la région, ce qui nécessite, selon le ministre, le déploiement de moyens nécessaires pour lutter contre le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic d'armes et de drogue et l'immigration clandestine, autant de fléaux qui menacent la sécurité et la stabilité régionale. M. Ould Kablia a relevé, à ce propos, que l'organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a profité des changements politiques intervenus en Tunisie et en Libye, pour créer de nouvelles poches de tension dans la région, en se dotant notamment d'armes sophistiquées. Les efforts, a-t-il soutenu, "doivent se concentrer sur la nécessité d'avoir une vision commune sur les défis sécuritaire dans la région". De ce point de vue, le renforcement des points de contrôle par les moyens nécessaires, apparaît comme une nécessité absolue pour un fonctionnement efficace des différents dispositifs devant être mis en place dans le cadre de la lutte contre ce genre de phénomènes transfrontaliers. Outre l'Algérie et la Libye, la conférence regroupe le Mali, le Niger, le Tchad, le Maroc, la Tunisie, le Soudan, l'Egypte et l'Union africaine (UA). La Ligue arabe et l'Union européenne (UE), participent quant à elles en tant qu'observateurs.