Ce fut vers une heure tardive de la nuit de dimanche à lundi, très précisément à 2h30, que les plongeurs mobilisés et déployés par la Protection civile ont achevé leur mission de recherches dans la plage rocheuse de Dehiles en repêchant le corps sans vie d'un jeune homme âgé tout juste de 27 ans. Il aura fallu une heure d'intenses et de harassantes recherches enclenchées par ces équipes de plongeurs et des maîtres nageurs ratissant les rochers de cette plage interdite à la baignade pour qu'enfin ces derniers retrouvent le corps de la victime qu'ils ont, après constatation du décès, transporté vers la morgue relevant de l'hôpital d'El-Mohgeun, située dans la partie est du chef-lieu de la wilaya d'Oran. Le mois de juillet n'a pas d'aucun repos pour ces plongeurs appelés, y compris lors des heures de leur petite récupération, pour qu'ils soient mobilisés et mis dans leurs tenues de plongée portant de lourds équipements de recherches et de secours avant de plonger dans les profondeurs pour sillonner les très dangereux rochers en quête d'un corps porté disparu, noyé ? Les noyades sont, pour ainsi dire, devenues monnaie courante ; celles-ci sont, dans leur majeure partie, enregistrées dans les plages interdites à la baignade et, très souvent, dans des plages très rocheuses, hautement dangereuses d'où il est difficile de s'en sortir indemne, à moins d'un miracle. Les bilans sont à la fois effarants et effrayants. D'autant plus que ces noyades ne ratent aucune tranche d'age, y compris les enfants ! Dans l'une de leurs missions, les éléments de la Protection civile ont, après plus d'une journée de recherches, retiré le corps sans vie d'un enfant âgé à peine de neuf ans, noyé sur la plage rocheuse interdite de Dehiles, dans la commune de Gdyel, localité située à l'est du chef-lieu de la wilaya d'Oran. Cette plage a également été le théâtre d'une grande opération de recherches qui a été opérée le jour même du drame par les mêmes éléments de la Protection civile et qui ont réussi à sauver d'une mort certaine un adolescent âgé de 17 ans. Deux jours auparavant, les mêmes services ont repêché le cadavre d'un autre adolescent, âgé de 17 ans, noyé sur la plage rocheuse, interdite à la baignade, dite Johny, après de longues recherches enclenchées, lorsque la disparition de ce dernier a été signalée. La mer continue à engloutir aussi facilement des vies humaines si ce n'est le fait irrévocable de la négligence ou encore de la bravade des interdictions. Les sapeurs-pompiers ont, durant le mois de juin, enregistré 31 noyades. Près de 20 cas ont eu lieu sur les plages interdites à la baignade. Les mêmes services ont, selon la Protection civile, enregistré 12 autres noyades sur les plages autorisées à la baignade, dont 3 autres pendant les horaires de repos des surveillants des plages et 4 autres pendant que la baignade était totalement interdite. La Protection civile a fait état de «5 morts par noyade qui ont été constatés durant les dernières 24 heures». Les mêmes services ont, durant la première semaine du mois en cours, pendant la même période, enregistré quelque 3775 interventions dont 858 opérations ayant porté sur les noyades. Ces opérations ont, selon la même source, été sanctionnées par le sauvetage de 491 personnes. Le bilan du mois de juin fait état de 1302 interventions, du sauvetage de 699 personnes, en plus du secours apporté à 365 autres au sein même des centres de surveillance. La même période s'est soldée par le décès par noyade de 14 personnes, dont 11 cas ont été indiqués sur les plages interdites à la baignade.