Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a déclaré samedi à Cotonou (Bénin) que le comité ad hoc de l'Union africaine (UA) a un mandat "éminemment politique", écartant d'emblée tout recours à des questions de procédures pour l'examen de la question de l'élection du président de la commission africaine. "Notre comité à un mandat éminemment politique, d'emblée nous écartons tout recours à des questions de procédures et nous concentrer essentiellement sur les enjeux politiques de cette élection pour le devenir du continent et celui de notre organisation", a indiqué M. Ouyahia lors de son intervention à la réunion du comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. "L'Afrique a plus que jamais besoin d'unité et de leadership. Ce besoin se fait ressentir aujourd'hui d'une manière très pressante", a ajouté M. Ouyahia, qui représente le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au comité ad hoc. Le comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA a été chargé, au cours du récent sommet de l'UA à Addis-Abeba, de trouver une solution à la question de l'élection du président de la commission africaine. Le Premier ministre a indiqué que "Cotonou doit être le début d'un processus qui doit nous conduire au prochain sommet de l'UA à Malawi avec des propositions consensuelles qui confirment les règles d'élections démocratiques, s'inspirant de la sagesse africaine et confortant l'unité de notre continent". "Il ne s'agit pas de choisir parmi les grands ou petits pays, il n y a que les intérêts de l'Afrique qui doivent prévaloir", a-t-il dit. "Notre objectif est d'éviter au sommet de Malawi de se retrouver dans la situation qui a prévalue au mois de janvier dernier lors du sommet de l'UA à Addis-Abeba, et faire en sorte que l'élection du président de la commission conforte l'Afrique dans sa cohésion et sa solidarité", a expliqué le Premier ministre. La rencontre de Cotonou intervient suite à la non élection, lors du 18e sommet de l'UA à Addis-Abéba, d'un président de la commission africaine, dont le mandat de 4 ans venait d'expirer. Aucun des deux candidats, qui étaient en lice pour ce poste à savoir le ministre de l'Intérieur sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, après quatre tour de scrutin, n'avait remporté les 2/3 des voix, créant ainsi une "impasse". Le comité, institué lors de la 18e session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA tenue les 29 et 30 janvier derniers à Addis-Abeba (Ethiopie), est composé, outre de l'Algérie, de l'Angola, la Côte-d'Ivoire, le Tchad, l'Ethiopie, l'Afrique du Sud et le Gabon, ainsi que du président en exercice de l'Union africaine, le béninois Boni Yayi.