Le Comité ad-hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), qui doit se réunir samedi à Cotonou (Bénin), examinera " forcément" les aspects juridiques et politiques relatifs à l'élection du président de la commission de l'UA, a déclaré vendredi à Cotonou le ministre béninois des Affaires étrangères, M. Nassirou Bako Arifari. "Il est clair que la recherche des voies et moyens pour sortir de la crise engendrée à la suite de la non désignation d'un président de la commission de l'UA lors du récent sommet de l'UA à Addis Abeba, passera forcément par l'examen des dimensions juridique et politique", a déclaré M. Arifari lors d'un point de presse. Le comité ad hoc est le seul habilité à définir de quelle manière et sous quel angle il abordera les deux aspects, a-t-il dit. Le chef de la diplomatie béninoise a indiqué que les huit dirigeants africains du comité ad hoc "seront obligés d'en appeler à l'esprit de consensus, d'unité et de compréhension des uns et des autres pour que des concessions se fassent afin de sortir de la situation de blocage". La rencontre de Cotonou, qui sera présidée par le président de l'UA, M. Boni Yayi, intervient suite à la non désignation, lors du 18e sommet de l'UA, d'un nouveau président de la commission africaine, en remplacement de l'actuel dont le mandat de 4 ans venait d'expirer. En effet, aucun des deux candidats, qui étaient en lice pour ce poste à savoir la ministre de l'Intérieur sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, après quatre tour de scrutin, n'avait remporté les 2/3 des voix. M. Arifari a qualifié ainsi la rencontre de Cotonou de " cruciale", estimant que " si elle ne déboucherait pas sur des propositions concrètes pouvant permettre de sortir de la situation de blocage il est à craindre que lors du prochain sommet de l'UA au Malawi, nous ne puissions élire un président de la commission de l'UA". Les membres du comité ad-hoc de chefs d'Etat et de gouvernement sont l'Angola, la Côte-d'Ivoire, le Tchad, l'Ethiopie, l'Algérie, l'Afrique du Sud et le Gabon, ainsi que le président en exercice de l'Union africaine, le béninois Boni Yayi.