Un ultime hommage sera rendu au premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, jeudi à Alger au Palais du Peuple, avant des funérailles nationales prévues vendredi au Carré des martyrs du cimetière El Alia après la grande prière hebdomadaire d'Al Joumouaâ. Ahmed Ben Bella, décédé mercredi à Alger à l'âge de 96 ans, suite à une longue maladie, fut un militant nationaliste et a été notamment membre fondateur de l'Organisation de l'Union africaine (OUA) et présidait, depuis 2007, le Groupe des sages de l'Union africaine (UA). Un deuil de huit jours a été décrété par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à compter de mercredi sur l'ensemble du territoire national. Dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, le chef de l'Etat a affirmé qu'avec la disparition d'Ahmed Ben Bella, "l'Algérie perd l'un de ses grands hommes et un des sages dirigeants africains". "Les grands Hommes nous quittent mais leur souvenir demeure éternel. L'un des plus éminents dirigeants de l'Etat algérien moderne et un des sages dirigeants africains, le président moudjahid Ahmed Ben Bella nous a quittés aujourd'hui, puisse Dieu Le Tout puissant l'accueillir en Son vaste paradis aux cotés de ceux qu'Il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle", a écrit le président Bouteflika dans son message. De son côté, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, a indiqué que l'Algérie perd "un fervent militant et moudjahid de la première heure et l'un des symboles ayant participé à la libération de l'Algérie du joug colonial". Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a souligné lui aussi que la disparition de l'ancien Président était une grande perte pour l'Algérie en particulier et pour le monde arabe et l'Afrique en général. Plusieurs formations politiques et organisations nationales ont également exprimé leur profonde consternation suite au décès du premier président de l'Algérie indépendante. La presse nationale a, pour sa part, rendu un vibrant hommage au défunt président, le qualifiant de "monument de l'histoire" et d'"homme d'une grande expérience politique". La majorité des journaux ont consacré plusieurs pages à sa disparition, dressant des portraits élogieux d'un moudjahid doublé d'un grand homme politique.