Ahmed Ben Bella, décédé hier en son domicile à Hydra, sera enterré demain au cimetière d'El-Alia après la prière du Dhor. Afin de permettre à la population et aux membres des corps constitués de lui rendre un dernier hommage, la dépouille du défunt sera exposée aujourd'hui à partir de midi au palais du Peuple. Un deuil de huit jours est également décrété à travers l'ensemble du pays. Les funérailles de l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, auront lieu ce vendredi 13 avril au Carré des martyrs du cimetière d'El Alia à Alger après la prière du vendredi, a-t-on appris auprès de la présidence de la République. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui a affirmé qu'avec la disparition du défunt Ahmed Ben Bella «l'Algérie perd l'un de ses grands hommes et un des sages dirigeants de l'Afrique» a décrété un deuil national de huit (8) jours à compter d'aujourd'hui sur l'ensemble du territoire national. Afin de permettre aux membres des corps constitués et à la population de se recueillir à la mémoire du défunt, sa dépouille sera exposée au Palais du peuple ce jeudi à partir de midi, a-t-on ajouté. Hier en début de soirée, la veillée s'annonçait très officielle et intime à la fois. Selon son biographe Mohamed Benelhadj «Ahmed Ben Bella était plutôt en forme hier mardi, mais il s'est ensuite senti très fatigué et est remonté dans sa chambre dormir. Il est parti dans son sommeil vers 15h 00 ce mercredi après-midi, entouré de ses deux filles Mehdia et Noria». Dès l'annonce du décès, vers 17 heures, les membres du gouvernement, voisins et amis de la famille ont commencé à affluer vers la villa El Menzel, sa maison située à Hydra sur les hauteurs d'Alger. Les ministres de l'Intérieur Dahou Ould Kablia, et de la Santé, Djamel Ould Abbès, ainsi que Tayeb Belaïz, fraichement installé à la tête du Conseil constitutionnel etant parmi les premiers arrivés pour présenter leurs condoléances à la famille du défunt. «L'Algérie a perdu un homme historique connu pour son intégrité» a déclaré M. Ould Kablia. Dés l'annonce du décès plusieurs messages de condoléances et de sympathies émanant des membres du gouvernement et des responsables de formations politiques ont été adressés à la famille du défunt. La première personnalité étrangère qui a manifesté ses condoléances au peuple Algérien, c'est le candidat socialiste à l'élection présidentielle française, François Hollande. Dans un communiqué, François Hollande tient à «saluer la mémoire de M. Ahmed Ben Bella qui fut le premier président de la République algérienne et dont nous venons d'apprendre la disparition». Il rappelle qu'il l'avait rencontré lors de son dernier séjour en Algérie en décembre 2010. Ahmed Ben Bella, poursuit François Hollande, restera, pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays. Cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, et quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Evian, je forme le vœu que les peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération», conclut le prétendant à l'Elysée.