Les médias italiens ont fait part, jeudi, parfois en une, du décès la veille de l'ancien président Ahmed Ben Bella, mettant en exergue son parcours depuis la seconde guerre mondiale à l'indépendance de l'Algérie. "Avec la mort, à Alger, d' Ahmed Ben Bella à l'âge de 96 ans, disparaît le père de l'Algérie moderne, le premier président après l'indépendance de ce pays", écrit l'Agence Ansa, reprise par la majorité des titres italiens. "Homme combatif, pionnier de la lutte anti-impérialiste, Ben Bella a été en prison pendant 24 ans."Charismatique et populaire, l'ancien président, né le 25 décembre1916 dans une famille de paysans, avait essayé d'établir en Algérie une sorte de socialisme autogestionnaire, après son arrivée au pouvoir en septembre 1962", rappelle l'agence. La chaîne de télévision publique RAI1, souligne l'"Adieu à Ben Bella, père de l'Algérie moderne", avant d'ajouter que "le charismatique et populaire ancien président de l'Algérie, a été un pionnier dans la lutte contre le colonialisme et un chef de file parmi les pays non-alignés pendant la guerre froide". Le journal économique Il Sole 20 Ora, annonce de son côté "la mort de Ben Bella, héros de l'Algérie libre et de la Seconde Guerre mondiale". "Tribun charismatique et populaire, avec une aura romantique de combattant, Ahmed Ben Bella, décédé à l'âge de 96 ans à Alger, fut en 1962, le premier dirigeant de l'Algérie d'après la guerre d'indépendance contre la France est une icône internationale de la décolonisation", ajoutant qu'"il était aussi un héros de la seconde guerre mondiale décoré par le général de Gaulle pour sa participation à la bataille de Monte Cassino", en Italie. Le journal online, Focus MO, portail de la Méditerranée et du Moyen-Orient, écrit pour sa part, que "Ben Bella, le père de l'indépendance algérienne est parti" , soulignant que "l'Algérie, occupée pendant plus d'un siècle, était en fait, considérée par la France comme une sorte de département qui lui était liée, bien que les citoyens de ce territoire n'aient pas pu profiter pendant ces années des mêmes droits que les colons qui les occupaient".