L'appel à un vote massif a été dimanche la dominante du discours de campagne des différents partis politiques en lice pour les élections législatives 2012. Dans l'est du pays, à Mila, M. Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) a estimé que la réussite du scrutin du 10 mai prochain, qu'il considère comme un ''printemps pacifique'', est liée à un vote massif tant ''l'enjeu est de taille, la prochaine assemblée nationale devant avoir la lourde responsabilité de voter la constitution du pays''. M. Benyounes a fait état de ''30 propositions pour apporter des solutions aux problèmes des algériens'' dont ''le retour au crédit à la consommation''. A Batna, le président du parti El Karama, M. Mohamed Benhamou, s'est pour sa part adressé aux jeunes, les exhortant à se rendre massivement aux urnes le 10 mai prochain, pour, a-t-il dit, "contrecarrer les desseins des ennemis de l'Algérie". Lors d'un meeting populaire, à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa, il a notamment déploré l'amalgame autour du concept de ''printemps arabe'', notant que l'Algérie, qui a vécu le sien durant les années 1980, ''a pansé ses blessures et a besoin, en cette phase cruciale, d'un nouveau paysage politique, formé de tous ses enfants intègres''. Il en a déduit que le peuple algérien, et notamment les jeunes, ''doivent prendre conscience de l'importance de ce rendez-vous électoral qui jettera e les fondements de la nouvelle constitution". ''Nul n'a le droit de jouer avec l'avenir de ce pays dont les potentialités suffisent à garantir le bien-être de tous'', a-t-il poursuivi, considérant le 10 mai prochain comme "une date cruciale" qui ''donnera une leçon à ceux qui attendent un faux-pas pour s'ingérer dans nos affaires". L'appel au vote massif a également focalisé la campagne de la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Mme Salhi Naima, misant, à Tipasa, sur un fort taux de participation au scrutin pour notamment "empêcher la fraude". La présidente de ce nouveau parti, agrée en mars dernier, s'est aussi adressée aux jeunes, soulignant qu'il "faut retrousser ses manches si on veut améliorer ses conditions de vie et réaliser ses espoirs et surtout se départir du défaitisme qui touche notre jeunesse qui ne doit ni s'immoler par le feu ni périr en mer à la recherche d'un paradis imaginaire ". La réhabilitation de l'artisanat est un credo de la présidente du PEP qui s'est également attardée sur le rôle de la femme algérienne, et la fermeture systématique, selon son programme, des débits de boissons alcoolisées. A Tissemssilt, M. Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), a fait valoir son programme devant "contribuerà la relance de l'économie nationale", précisant sa ''grande ambition d'élever le taux de croissance du produit intérieur brut de 5 à 10 pour cent, en plus de la création de 2 millions postes d'emploi à travers des programmes de développement industriel et agricole". Le président du FJD a ainsi insisté sur "les grands défis (à)économiques", et sur la" consécration du pluralisme démocratique'' pour conclure que le rendez-vous électoral prochain constitue une occasion pour le changement, (ayant) comme condition une forte participation des électeurs. A Médéa, le Front du changement (FC), présidé par M. Abdelmadjid Menasra, a par contre mis en exergue a travers son programme électoral, la "révision de la Constitution" soutenu par un dialogue global sur le régime politique à même de garantir la séparation et l'indépendance des trois pouvoirs. Il s'agit notamment pour le FC de renforcer les prérogatives législatives du parlement de manière à lui permettre de s'acquitter pleinement de son rôle de contrôle, de ne plus légiférer par ordonnance et d'élire le président de la République pour un quinquennat renouvelable une seule fois.