Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a indiqué hier à Alger que le programme électoral que compte présenter son parti, durant les trois semaines de la campagne électorale, était “exceptionnel, englobant l'ensemble des secteurs”, ajoutant qu'il était inspiré de la réalité algérienne. “Notre programme a été établi selon un diagnostic minutieux vécu par l'Algérie. C'est pour cette raison que nous allons développer un discours scientifique qui touchera différents secteurs notamment politique, social et sécuritaire”, a déclaré M. Djaballah, lors d'un point de presse organisé au siège du parti. Affirmant que son parti engagerait de “véritables changements” en cas de victoire aux prochaines législatives, M. Djaballah a souligné que le développement de tout pays devait être basé d'abord sur une “stabilité politique” et ensuite sur une “économie performante”. “Le développement du pays doit être basé sur une économie durable, et ne dépendant pas uniquement des richesses naturelles du pays”, a-t-il noté. Présent dans toutes les circonscriptions électorales, le coup d'envoi de la campagne électorale du FJD sera donné depuis la wilaya de Tiaret, a annoncé M. Djaballah, appelant à l'occasion les candidats de son parti aux prochaines législatives à être à l'écoute des citoyens pour les convaincre de l'importance de ce rendez-vous électoral. M. Djaballah a également appelé les candidats ainsi que les partis à la coordination en matière de surveillance des urnes vu le nombre “énorme” de bureaux de vote. Il a, dans ce contexte, appelé l'administration à rester “neutre” afin de garantir la transparence du scrutin du 10 mai prochain soulignant que les craintes soulevées par quelques partis sont “légitimes” en raison de quelques “indices non satisfaisants” a-t-il dit. À titre d'exemple, M. Djaballah a cité le refus du ministère de l'Intérieur d'octroyer des aides financières aux partis politiques et de la demande de la commission de surveillance des élections relatives au “bulletin unique”. M. Djaballah a également critiqué l'organisation à “un jour seulement” de la campagne électorale du tirage au sort pour la répartition des quotas des interventions des candidats en lice dans les médias publics. Par ailleurs, le président du FJD a expliqué, en réponse à une question relative à “un mouvement de redressement mené par un ancien militant du mouvement El-Islah”, que celui-ci “n'a aucun lien, ni de près ni de loin, avec le FJD”, ajoutant qu'il est inconcevable qu'un parti agréé depuis un mois et demi seulement (24 février 2012) soit confronté à un mouvement de redressement. M. Djaballah a, en outre, condamné l'attaque menée contre le consulat d'Algérie à Gao (Mali) qualifiant cet acte d'“atteinte à la souveraineté nationale”.