L'Alliance de l'Algérie verte, regroupant les Mouvements de la société pour la paix, El-Islah et Ennahda, souligne qu'au cas où elle obtiendrait la majorité à l'issue des législatives du 10 mai, elle oeuvra à concrétiser certaines "priorités politiques", telle que l'élaboration d'une nouvelle Constitution permettant à l'Algérie d'instaurer "une 2ème République" basée sur un régime parlementaire. Le prochain parlement sera une Assemblée constituante habilitée à "amender la constitution et instaurer, avec la volonté du peuple, un régime parlementaire afin de mener à bien les efforts de la réconciliation nationale", lit-t-on dans le programme de l'alliance. Par ailleurs, l'alliance vise à "consacrer les efforts" visant l'instauration de "l'Etat des institutions et la société du savoir" dans le cadre d'un "Etat algérien démocratique et social souverain dans le respect des valeurs islamique". Au volet économique, l'Alliance de l'Algérie verte affirme, selon son programme, son engagement à mettre en place "une économie prospère" à travers la création d'un "ministère de l'Economie et du développement durable". Ce ministère sera chargé notamment de la promotion de l'économie nationale à travers "l'adoption par le gouvernement d'une nouvelle approche à moyen et court termes", la mise en place d'une stratégie valorisant les ressources économiques locales et l'emploi outre le renforcement du tissu industriel des secteur public et privé (...) et la relance de l'agriculture pour réaliser la sécurité alimentaire". Au plan social, l'Alliance entend "mettre en place une stratégie de développement" qui tienne compte des "spécificités des régions et des besoins des populations" et contribue à la promotion de l'économie nationale à la lumière de la concurrence mondiale en focalisant sur certaines "priorités", telles que l'agriculture, l'industrie agroalimentaire, les nouvelles technologies, les énergies renouvelables et alternatives ainsi que les industries chimiques, pétrochimiques et métallurgiques. S'agissant de la prise en charge des jeunes, elle compte créer "une banque nationale destinée à l'octroi de crédits bonifiés et au soutien des petites et moyennes entreprises", dont les financements proviennent de "l'épargne de la Zakat et du fonds de lutte contre le chômage", et ce, dans le but d'accompagner les jeunes dans la création de leurs propres entreprises et lutter contre la pauvreté. Concernant le domaine culturel, l'Alliance de l'Algérie verte considère que le développement économique est social "est tributaire de l'investissement sur l'élément humain". L'alliance de l'Algérie verte accorde un intérêt accru à "la qualité" de l'enseignement qui permet au citoyen de "faire valoir ses capacités et compétences" à même de former une "élite consciencieuse". L'alliance aspire, selon son programme, à "généraliser l'utilisation de la langue arabe au niveau de toutes les institutions politiques et économiques et à promouvoir la langue amazighe". Au volet politique extérieure, l'alliance ambitionne en cas de son élection à la majorité au parlement de consacrer l'unité maghrébine conformément à "une nouvelle approche économique" sur la base de laquelle seront instaurées les zones de libre échange le long des frontières avec les pays maghrébins en procédant à l'annulation du visa. Il s'agira également de créer trois espaces qui permettront aux algériens établis à l'étranger de contribuer à l'essor économique de leur pays. Le premier concerne "le partenariat scientifique", le deuxième "la coopération et l'investissement économique" et le troisième "la continuité culturelle et touristique". L'alliance présente, dans le document, sa vision du "partenariat étranger" axé entre autres sur "la relance des négociations concernant l'amendement des accords de partenariat en vigueur dont l'accord de partenariat avec l'Union européenne (UE)". L'Alliance a été créée sur la base d'une série de principes dont l'arabité, l'islam et l'amazighité, mais aussi la déclaration du 1er novembre, en tant que cadre référentiel de l'Etat algérien. L'Alliance prône le régime républicain, la souveraineté du peuple, l'alternance au pouvoir, la consécration des libertés individuelles et collectives, le pluralisme, l'Etat de Droit, la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale. L'annonce de la création de l'alliance Algérie verte s'est faite le 7 mars en présence des dirigeants des trois partis de l'alliance, MM. Bouguerra Soltani (MSP), Fatah Rebiaï (Ennahda) et Hamlaoui Akouchi (El-Islah).