Le principe de l'immunité du député à l'Assemblée populaire nationale (APN) doit être révisé, a déclaré, jeudi après-midi à Oran, le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali. "Dans le cas où les électeurs donnent leurs voix à nos listes au scrutin du 10 mai prochain, nous proposons la révision de l'immunité du député par une immunité relative, politique et non économique", a souligné Sofiane Djilali. "Il est inacceptable que les éventuels tricheurs qui jouent avec la représentativité nationale aient une immunité absolue", a-t-il ajouté. L'orateur, qui a animé à l'occasion une rencontre thématique sur "l'Etat de droit" en cette cinquième journée de campagne électorale pour les législatives du 10 mai, a estimé que "l'Etat de droit, socle sur lequel repose notre programme n'est pas un slogan", tout en affirmant que la participation de son parti à ce scrutin constituait un début de parcours pour parachever la construction d'une "Algérie nouvelle". "Il est question d'un Etat de droit qui repose sur les institutions et les hommes qui respectent la volonté du peuple, à même de rétablir la confiance entre l'Etat et le peuple", a-t-il expliqué soutenant, par ailleurs, la nécessaire révision constitutionnelle, l'alternance et le principe de séparation des pouvoirs. Dans ce contexte, il a déclaré que son parti "ne disposait pas d'un catalogue de solutions toutes faites mais d'idées pratiques et compréhensibles qui s'appuient sur un projet à même de combattre certains maux et dérives et faire bouger l'économie". Au quartier Sidi El Houari, où il s'est rendu dans la matinée, le président de Jil Jadid, s'est entretenu avec des marins-pêcheurs avant d'inaugurer un siège de son parti à Bousfer (Aïn El Turck), engageant également une conversation avec des agriculteurs et des jeunes.