Le président du Front de la justice et du développement (FJD) M. Abdellah Djaballah, a assuré, dimanche à Médéa, que sa formation politique n'aspirait pas à l'instauration d'un Etat théocratique, mais militait en faveur d'un Etat islamique "basé sur la démocratie". "Il n'est nullement dans notre attention d'œuvrer à l'instauration d'un Etat théocratique, calqué sur les expériences qui ont vu le jour ailleurs, mais nous allons travailler pour l'émergence d'un Etat islamique qui fonctionnera sur le modèle démocratique", a déclaré, M. Djaballah, lors d'un meeting populaire organisé à la salle OMS Imam Iles de Médéa, devant une faible assistance composée essentiellement de jeunes. Le président du FJD a indiqué, dans ce contexte, que le modèle d'Etat auquel son parti aspirait "est celui qui garantit au peuple de droit de choisir ses gouvernants, en toute liberté, qui consacre le principe d'alternance au pouvoir et préserve les libertés fondamentales des citoyens". Abordant le rôle des institutions élues, M. Djaballah a estimé que celles-ci "doivent être au service exclusif des citoyens et non pas le contraire", soulignant la nécessité d'œuvrer à la promotion de la citoyenneté. "Nous ne voulons pas de politique qui fait la distinction entre un citoyen et un autre, il n'y aura pas d'Algériens de première et de deuxième classe, tous les citoyens sont égaux et ont droit au même traitement", a-t-il expliqué. Au plan économique, le président du FJD s'est engagé, une fois crédité d'une majorité au sein du futur parlement, à lancer un vaste programme destiné à la relance du secteur agricole, la PME-PMI et l'industrie. M. Djaballah a dévoilé, à cet égard, son plan de développement du secteur agricole, s'articulant sur la mise en valeur de pas moins de 24 millions d'hectares de terres en jachère, la plantation de plus d'un million et demi d'hectares en oliviers et en agrumes, devant générer, selon l'orateur quelque 500.000 emplois directs et autant indirects. Il a promis, en outre, de porter à un million, le nombre de PME-PMI qui seront en activité, au cours du prochain quinquennat, en sus de son engagement à créer "au moins quatre usines" de montage de véhicules, afin de réduire la facture d'importation de véhicules, dont le montant équivaut, d'après lui, à la construction de quatre usines de montage.