Des milliers de prisonniers palestiniens poursuivent leur grève de la faim dans les geôles israéliennes pour le huitième jour consécutif en signe de protestation contre leur détention illégale par les autorités d'occupation. Les détenus, dont certains d'entre eux ont vécu plus de 55 ans à la prison, sont toujours en grève de la faim, une action ouverte jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications, dont la libération. Les prisonniers protestent aussi contre la politique d'isolement qui leur est imposée par les autorités pénitentiaires israéliennes depuis de longues années. Ils demandent également l'exercice de leur droits élémentaires et de permettre à leur familles de leur rendre visite avec respect et dignité, dénonçant d'autre part les tortures et les exactions commises à leurs encontre par l'administration pénitentiaire israélienne. Dans des lettres adressées à l'opinion nationale palestinienne et internationale, les prisonniers ont tiré la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire catastrophique et insupportable qu'ils continuent de vivre dans les geôles israéliennes. Mardi, les autorités pénitentiaires israéliennes ont décidé de réprimer par tous les moyens cette grève de la faim menée par les prisonniers palestiniens. "Elles ont même conduit 140 détenus de la prison de Mejdou vers une destination inconnue", a dénoncé l'organisation internationale de solidarité et des droits de l'homme, citée par les agences de presse. Lundi, les Palestiniens établis en Europe ont annoncé la création d'une alliance regroupant plusieurs ONG européennes dans le but de lancer une campagne de défense des droits de ces prisonniers palestiniens. Dans un communiqué, les initiateurs de cette action ont exprimé leur volonté de travailler de façon à "apporter plus de crédibilité et d'efficacité à cette campagne" de soutien et de défense des droits des prisonniers et détenus palestiniens.