Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a estimé mercredi que les conditions étaient "vraiment favorables" pour l'investissement dans le secteur agricole et agroalimentaire. "Aujourd'hui, les conditions sont vraiment favorables pour engager des investissements rentables dans l'agriculture et l'industrie agroalimentaire", a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec des opérateurs participant au 10e Salon international de l'agroalimentaire (Djazagro). "Tout l'environnement a changé", a ajouté le ministre citant le problème du foncier agricole traînant depuis l'indépendance et qui vient d'être résolu par la nouvelle politique agricole engagée par le pays depuis 2008. Cette politique a apporté des modifications à la législation régissant le foncier agricole relevant du domaine privé de l'Etat en accordant une concession de 40 ans renouvelable à l'exploitant qui veut moderniser son exploitation sur la base d'un cahier de charges. Les pouvoirs publics ont mis à la disposition des professionnels des dispositifs d'accompagnement technique et financier auxquels ils peuvent accéder facilement. "Les dispositifs d'accompagnement et de soutien aux différentes filières sont sur le site internet du ministère. Nous sommes dans la transparence absolue", a répondu le ministre aux quelques opérateurs qui demandaient des explications sur les dispositifs d'aide et de soutien à l'agriculture. Il a rappelé les différents produits financiers sans intérêt mis à la disposition des exploitants dont le crédit R'fig (compagnon) et celui appelé Ettahadi (défi) pour les opérateurs désirant créer de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage. La question de mise en relation entre l'agriculture et l'industrie "longtemps cloisonnées" vient aussi d'être impulsée par la mise en place d'un crédit fédératif qui permet à l'industriel de créer un réseau d'opérateurs autour de son usine de transformation. Après avoir sillonné les différents stands du salon, le ministre a indiqué avoir constaté un engouement qui s'installe de plus en plus chez les jeunes investisseurs. "C'est un bon indicateur de l'existence d'une forte demande d'investissement dans le secteur agricole", a-t-il dit en assurant que l'Etat est là pour sécuriser les opérateurs pour qu'ils travaillent de manière professionnelle afin de créer de la valeur ajoutée pour eux et pour l'économie nationale. Le 10ème Djazagro a ouvert ses portes lundi avec la participation de près de 380 exposants nationaux et étrangers représentant plus de 26 pays.