Les partis politiques en lice pour les prochaines élections législatives continuaient mercredi à mettre l'accent dans leurs discours électoraux sur l'amélioration du niveau de vie des Algériens en cas de victoire lors du scrutin à travers notamment la répartition "équitable" des richesses du pays. Le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Mohamed-Cherif Taleb, a indiqué à Teleghma (Mila) que son parti s'appuierait sur une "bonne" exploitation des ressources de l'Algérie pour améliorer le quotidien des citoyens. M. Taleb a expliqué que le PNSD veut mettre en œuvre une politique économique "souple", fondée sur les mécanismes classiques du marché, associée à une redistribution "équitable" des richesses du pays. Le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zeghdoud, a abondé dans le même sens en affirmant à Tébessa, qu'en cas de succès à ces élections, son parti procéderait "sans perdre de temps, à une relance vigoureuse de l'économie nationale et à une répartition équitable des richesses du pays". Le leader du Rassemblement algérien a souligné le caractère "vital" d'un "bon" choix lors du scrutin en faveur des candidats "les plus représentatifs" pour la mission dont seront investis les députés dans la future Assemblée populaire nationale (APN). "Les élus, qui sortiront des urnes le 10 mai, devront représenter dignement leurs électeurs et se montrer en mesure de servir le pays en préservant ses acquis et en défendant ses intérêts suprêmes", a-t-il dit. De son côté, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a assuré à M'sila que son parti s'emploierait, s'il gagnait les législatives, à réformer l'administration pour la débarrasser des pesanteurs qui entravent son fonctionnement. Selon M. Ouyahia, cette réforme verrait le jour à travers "la promulgation d'un dispositif juridique conçu pour réduire les problèmes que connaît actuellement l'administration, particulièrement locale". Il a ajouté que cette réforme exigeait "une volonté politique et des moyens humains et matériels, ainsi que l'implication des élus locaux, du mouvement associatif et des structures sociales dans la prise de décision touchant aux différents aspects de la vie des citoyens". A Tipasa, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a indiqué que le programme de son parti prônait un engagement pour le bien-être des couches défavorisées et veillera également, a-t-il dit, à ce que la Constitution "soit à l'abri des changements de majorité''. Fustigeant les dirigeants du pays qui, selon lui, ''n'ont pas réussi à assurer un décollage économique à l'Algérie et un bien être aux citoyens en cinquante ans de pouvoir'', M. Rebaïne a précisé que la participation de son parti au scrutin et son appel à un vote massif étaient les seules méthodes pour instaurer un changement "radical". Même son de cloche chez le secrétaire général du Mouvement de l'entente nationale (MEN), Ali Boukhezna, qui a qualifié de devoir "sacré" le vote par lequel "se concrétiseront les aspirations des citoyens". ''Voter aux législatives du 10 mai est un devoir sacré et une opportunité pour concrétiser les aspirations des citoyens qui n'ont pu être réalisées à ce jour'', a-t-il estimé. Pour la crise du logement, il a préconisé la récupération par l'Etat de tous les logements vacants, estimés, selon lui, à un million, tandis que la prise en charge du problème du chômage des jeunes nécessite leur recrutement dans la fonction publique, au lieu de leur orientation vers les différents mécanismes de soutien à la création d'emploi actuellement en cours. De son côté, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a indiqué à Batna que les citoyens avaient plutôt besoin de "ceux qui leur assureraient la stabilité, la continuité et la préservation du message de Novembre". Il a rappelé, par ailleurs, que le FLN œuvrait pour "l'instauration d'un Etat démocratique basé sur les préceptes de l'Islam", et a indiqué que le programme originel du parti n'avait pas été élaboré par sa direction actuelle mais par ses "fondateurs et libérateurs du pays". Enfin, le président du Mouvement El-Infitah, Omar Bouacha, a indiqué à M'sila qu'en cas de victoire le 10 mai, son parti mettrait en œuvre un programme économique et social qui accorderait un intérêt "particulier" aux jeunes par l'adoption de dispositifs qui leur éviteront la marginalisation et la fuite vers l'étranger. Ce programme, a-t-il indiqué, prévoit ainsi la réalisation de "plusieurs villes" dans les cinq prochaines années. Des villes, a-t-il ajouté, où "une partie importante des habitations sera réservée aux jeunes".