L'Union africaine (UA) "ne peut traiter" les problèmes en Afrique, notamment dans la sous-région du Sahel, sans recourir à l'action centrale de l'Algérie, a affirmé, mercredi à Alger, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping. "L'Algérie a toujours porté une attention toute particulière aux problèmes du continent et contribué à la recherche de solutions", a précisé M. Ping dans un entretien à la télévision algérienne. Il a indiqué que le Mali est confronté à une situation "particulièrement difficile" notamment à la frontière avec l'Algérie, ajoutant que "le Mali connaît, actuellement, un coup d'Etat doublé d'une rébellion dans le nord de ce pays ainsi que le terrorisme et le trafic en tout genre". "Nous ne pouvons pas traiter ces questions sans recourir à l'action centrale de l'Algérie", a-t-il ajouté, indiquant qu'il est venu "solliciter l'appui traditionnel de l'Algérie au continent". M. Ping a indiqué avoir eu, dans ce contexte, des entretiens avec de hauts responsables algériens, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour "voir ce que nous pourrons faire ensemble". Il a indiqué, en outre, que l'Afrique est confrontée à plusieurs autres problèmes comme la situation au Soudan et au Sud-Soudan, en Somalie et en Guinée Bissau. "Nous avons aussi la conséquence de la situation dramatique que nous avons connue en Libye, sans oublier le printemps arabe en Egypte et en Tunisie", a-t-il relevé. Interrogé sur l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de certains pays, il a indiqué que "cette question nous interpelle tous", rappelant que le principe de la souveraineté des pays "avait été battu en brèche en 2005", suite à l'adoption de préceptes liés aux droits des minorités. Il a estimé que ce principe "est souvent utilisé par certains grands pays comme prétexte pour s'ingérer dans les affaires internes de pays, comme en Irak, Somalie et récemment dans des pays arabes concernés par ce qui est appelé "le printemps arabe".