L'armée égyptienne a exprimé jeudi son engagement à assurer que l'élection présidentielle, dont le premier tour doit avoir lieu le 23 mai, soit "honnête". "Nous sommes engagés à assurer des élections 100% honnêtes", a affirmé lors d'une conférence de presse, un membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA, au pouvoir en Egypte), le général Mohammed al-Assar. Le général al-Assar a ajouté que "la transparence de l'élection ne fait pas de doute". Le CSFA avait exprimé la veille sa disposition à quitter le pouvoir en cas d'élection d'un président dès le 1er tour du scrutin présidentiel qui doit avoir lieu les 23 et 24 mai, le second les 16 et 17 juin. Treize candidats sont en lice, dont Abdelmounaim Abou Al Foutouh dissident des frères musulmans, l'ancien chef de la Ligue Arabe Amr Moussa, et l'ancien Premier ministre du régime de Hosni Moubarek, Ahmed Chafiq. La campagne pour l'élection présidentielle s'est officiellement ouverte lundi, dans un climat marqué par une grande concurrence notamment entre candidats islamistes. La période de la campagne officielle s'arrêtera le 21 mai prochain soit 48 heures avant le premier tour. La Commission électorale égyptienne avait mis en garde contre tout comportement susceptible de compromettre la confiance des citoyens quant aux élections ou d'attenter à l'unité nationale. Dimanche, l'Assemblée du peuple, dominée par les islamistes, avait décidé de suspendre ses séances pendant une semaine, jusqu'au 6 mai, pour protester contre le refus du pouvoir militaire de limoger le gouvernement. Cette annonce faite par le haut responsable militaire intervient sur fond de tensions sur le front social à l'origine de violences ayant fait mercredi 20 morts et plusieurs blessés parmi les manifestants qui réclament le départ des militaires du pouvoir. Selon des médias, des assaillants non identifiés avaient attaqué des manifestants rassemblés depuis plusieurs jours devant le ministère de la Défense au Caire pour réclamer le départ des militaires du pouvoir, provoquant de violents affrontements entre les deux camps. L'armée égyptienne a mis en garde contre toute menace contre le ministère de la Défense, à la veille d'une manifestation prévue pour protester contre les dernières violences survenues près du bâtiment du ministère.