Une soixantaine d'observateurs de l'Union européenne (UE) sont arrivés vendredi à Alger pour suivre, à la demande du gouvernement algérien, les élections législatives de jeudi prochain, a-t-on appris auprès de la mission électorale de l'UE déjà présente en Algérie. Ces experts, appelés "observateurs de courte durée", prendront le départ lundi prochain pour se déployer dans les 48 wilayas du pays et préparer leur mission d'observation du 10 mai, jour du scrutin, a déclaré à l'APS Miguel Marques, attaché de presse de la mission. Cette délégation vient renforcer le travail des 40 observateurs dits de "longue durée", issus des Etats membres de l'UE, de la Norvège et de la Suisse, déployés en Algérie depuis un mois dans le but d'"examiner attentivement tout le processus électoral", y compris le déroulement de la campagne électorale. Sept membres du parlement européen, accompagnés de quatre experts sont également attendus à Alger le 7 mai, selon M. Marques. Avec les neuf observateurs de l'UE (l'équipe cadre) présents en Algérie depuis le 30 mars et la vingtaine d'ambassadeurs des pays de l'UE à Alger, le total des observateurs européens devrait atteindre 140 personnes. C'est la première fois que l'UE envoie une mission d'observation des législatives en Algérie, une démarche "entièrement prise en charge financièrement par l'Union", selon le chef de la mission, José Ignacio Salafranca. "Nous ne sommes pas des espions, nous ne sommes pas venus contrôler les élections, ni pour y interférer. Nous sommes des amis de l'Algérie, venus à la demande du gouvernement algérien dans le cadre d'une mission d'observation et de fraternité", avait souligné M. Salafranca dans une conférence de presse, tenue mercredi dernier à Alger. Après deux visites en Algérie en avril, où il s'était entretenu avec les autorités algériennes, les partis et des représentants de la société civile, M. Salafranca sera de retour à Alger ce dimanche. Son séjour durera jusqu'au 12 mai, soit deux jours après le scrutin, selon la même source. Avant son départ, M. Salafranca doit tenir une conférence de presse pour présenter le rapport préliminaire de la mission. Quant au rapport final, il sera rendu public à Alger à la faveur d'une autre visite de ce parlementaire européen, en principe en juin. Ce rapport se veut "indépendant, précis et impartial" et contiendrait des recommandations "devant aider à améliorer le système électoral algérien", à en croire M. Salafranca. Il avait affirmé que sa mission "a reçu toutes les garanties des autorités algériennes pour accéder à toutes les phases du processus électoral" et que son travail se déroulait "dans la transparence totale". L'arrivée de nouveaux observateurs de l'UE porte à environ 500 le nombre des observateurs étrangers au scrutin législatif du 10 mai auquel doivent assister quelque 150 observateurs de la ligue arabe et ceux que doivent dépêcher l'Union africaine (UA), l'ONU, et l'Organisation de la coopération islamique. Des représentants des ONG américaines Carter et NDI ont eux aussi répondu présents.