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«Notre mission est d'apporter notre contribution à la consécration de la démocratie en Algérie» José Ignacio Salafranca, chef de la mission d'observation de l'UE des élections législatives :
Photo : Riad Par Amar Rafa Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne pour les élections législatives du 10 mai en Algérie, Jose Ignacio Salafranca, a indiqué, hier, que la mission électorale qu'il dirige comprend de 150 à 160 observateurs de 26 pays européens, ainsi que de la Norvège et de la Suisse. Elle sera «entièrement financée par le contribuable européen», a-t-il affirmé, avant d'insister sur l'«indépendance absolue» de la mission et de «la non-interférence» dans le processus électoral. Lors d'une conférence de presse, hier à l'hôtel Hilton, marquant le début de la mission d'observation de l'UE, M. Salafranca, qui n'a pas révélé le coût de l'opération, s'est contenté de dire que le montant est «à la mesure de notre engagement» envers le processus démocratique en Algérie. Il a affirmé, en outre, que la présence des observateurs de l'UE lors des élections législatives répond à l'objectif de soutien au processus démocratique en Algérie. Le but de la mission consiste, a-t-il dit, à faire une évaluation précise et exhaustive du processus électoral dans tous ses aspects, notamment la campagne électorale, le déroulement de l'opération, y compris même les conflits éventuels, conformément au cadre légal en Algérie et des traités internationaux, ajoutant qu'elle présentera un rapport final comportant «les points forts et points faibles», avec des recommandations utiles aux autorités algériennes pour l'amélioration des processus électoraux futurs. En définitive, le chef de mission prévoit de rencontrer le président Bouteflika pour lui remettre le rapport final. Telle que présentée, la mission d'observation électorale se compose de 9 experts qui analysent tous les aspects du processus électoral, elle déploiera 40 observateurs de longue durée dans les 48 wilayas, que 60 observateurs à court terme viendront renforcer, et des observateurs locaux provenant des corps diplomatiques européens en poste à Alger qui renforceront aussi le dispositif pour cette période, pour un nombre total de 150 à 160 membres, a précisé le conférencier. Pour autant, elle utilisera «la méthodologie traditionnelle de l'UE», a-t-il expliqué, pour révéler avoir rencontré le ministre de l'Intérieur qui a souligné les facilités fournies à la mission, en sus du président du Sénat et du président de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections. Et la liste n'est pas close, puisque la mission de l'UE envisage de nouer des contacts avec les partis politiques, la société civile et autres panels d'observateurs des Nations unies, du NDI, d'Afrique et de l'OCi. «L'objet de notre mission est d'observer le cadre général des élections», a dit le chef de la mission de l'UE, en citant la campagne électorale et le rôle des médias notamment, avant de détailler que les observateurs européens seront présents dans différents bureaux de vote, dans les communes, wilayas et au niveau du ministère de l'Intérieur pour l'opération de dépouillement des bulletins de vote. Les critères adoptés seront ceux des Nations unies, a indiqué M. Salafranca, n'hésitant pas à parler de «technologie électorale» pour «une analyse complète et circonstanciée de tout le processus électoral». Cela étant, la présence de 160 observateurs seulement n'est pas suffisante pour couvrir tous les bureaux et centres de vote, reconnaît le chef de la mission de l'Union européenne en livrant les chiffres de 21 675 candidats et 41 700 bureau et 1 541 communes. «En raison de leur expérience dans des opérations similaires, les observateurs européens pourront contribuer à introduire des critères de transparence sur les élections», a estimé le chef de mission. «Il n'est pas question d'interférer mais d'accompagner le processus (électoral)», a précisé M. Salafranca ajoutant : «Nous ne sommes pas là pour contrôler les élections, mais pour observer le déroulement de l'opération. Nous ne sommes pas en arbitre, mais en amis de l'Algérie.» M. Salafranca précisera il est question d'«apporter notre contribution à la consécration de la démocratie».