ouest de la France) - Des représentants de la communauté algérienne établie à Toulouse (sud-ouest de la France) ont affirmé samedi que les élections législatives de 2012 constituaient une occasion pour opérer le changement à condition que les électeurs choisissent les "bons candidats" et que le scrutin se déroule dans la "transparence". Rencontrés au consulat d'Algérie à Toulouse, des représentants d'associations algériennes activant en France, notamment dans la région de Midi-Pyrénées (sud-ouest), se sont dits "conscients" de l'importance de ce rendez-vous électoral qui signifie beaucoup pour les jeunes générations Algériennes. Le président de la Fédération de la Grande mosquée de Paris pour le sud-ouest de la France, M. Abdelmalek Bouragba, a affirmé que l'ensemble des membres de la communauté algérienne établie en France attendent "beaucoup" de cette échéance électorale qui "si elle se déroule dans la transparence requise permettra l'accession de nouveaux dirigeants". Pour cet ancien professeur d'anglais dans un lycée à Mascara (ouest de l'Algérie), résidant en France depuis dix-huit ans, la diaspora algérienne mérite d'être "correctement" et "efficacement" représentée au sein de la future Assemblée populaire nationale (APN). "Nous espérons que les prochains membres de l'APN seront des personnes compétentes et capables d'améliorer la gestion du pays dans tous les domaines et à tous les niveaux. Des personnes à l'écoute de tous les Algériens même ceux vivant à l'étranger", a ajouté ce quadragénaire. Pour sa part, le président d'une association culturelle, M. Amine Kherarfa, a déploré "la négligence" manifestée par les membres des précédentes assemblées à l'égard de la communauté algérienne établie à l'étranger qui, a-t-il dit, "ils ne se rappellent d'elle (communauté) que lors des rendez-vous électoraux". Il s'est, par ailleurs, élevé contre l'"indifférence" dont souffrent la majorité des Algériens résidants à l'étranger. "Ils (les membres de la communauté) ont le sentiments d'être des émigrés lorsque ils se rendent en Algérie, au moment où ils sont considérés comme des étrangers dans les pays d'accueil", a regretté M. Kherarfa. "C'est à cause de leur profonde déception que la plupart des Algériens d'ici (France) sont devenus, au fil des ans, insensibles aux rendez-vous électoraux et difficile à les sensibiliser dans ce domaine", a-t-il estimé. Relevant l'importance d'impliquer la société civile dans la prise de décision, M. Kherarfa, ingénieur en métallurgie avoue, cependant, garder "l'espoir" de retourner un jour en Algérie pour monter une affaire dans sa spécialité et contribuer par la même à la formation des jeunes dans les métiers de la sidérurgie. Le président d'une autre association socioculturelle exerçant dans les hautes Pyrénées, M. Madjid Kahil a souligné, quant à lui, la "mobilisation permanente" des représentants du mouvement associatif algérien en France, dans la préparation des législatives de 2012, à l'instar des autres échéances électorales précédentes. Selon lui, des bus transporteront gratuitement les électeurs des régions éloignées de Toulouse jusqu'aux bureaux de vote qui ouvriront leurs portes à compter du 8 mai, exceptionnellement en France à cause de la poursuite des élections présidentielles dans ce pays. "Mais J'espère que cette fois-ci les élus viendront au moins faire un tour dans les quartiers défavorisés où vivent un grand nombre d'Algériens en France et ne plus s'occuper uniquement de leurs intérêts personnels", a mis en garde ce jeune natif de Gers, un des sept départements que regroupe la région Midi-Pyrénées. M. Kahil a demandé aux futurs députés de "trouver un moyen" pour réduire le prix des billets d'avions, notamment durant la saison estivale, afin de permettre aux Algériens nécessiteux de rendre visite à leur famille en Algérie et de garder un contact permanent avec "le bled".