La France a choisi son président pour les cinq prochaines années en la personne du socialiste François Hollande qui a remporté dimanche le second tour de la présidentielle. Il va devenir ainsi le deuxième président de gauche de la 5éme République, après François Mitterrand, aux dépens de Nicolas Sarkozy (UMP) contraint de quitter l'Elysée après un seul quinquennat. Aussitôt après la publication des résultats de l'élection, le porte-parole du PS Benoit Hamon, a exprimé dimanche son "très grand bonheur à l'annonce de la victoire de François Hollande qui met fin à 17 ans de règne de la droite à l'Elysée". "C'est un très grand bonheur. Ca met fin à 17 ans de règne de la droite à l'Elysée, 17 ans de politique de droite, et à l'intérieur de ces 17 ans, la parenthèse du Sarkozysme qui a accumulé les régressions sociales et démocratiques", a-t-il déclaré. "Pendant cette période il y a pas beaucoup de secteurs qui ont été épargnés par la régression et la dégradation des conditions de vie des gens", a-t-il ajouté. Aux législatives, il y aura "la nécessité de donner à François Hollande une majorité large de gauche, avec laquelle il pourra gouverner pour ensuite reprendre le cycle d'amélioration concrètes de la vie des gens dans tous les domaines : logement, emploi, santé", a aussi déclaré M. Hamon. Lui emboitant le pas, le sénateur socialiste David Assouline a de son côté exprimé son "bonheur" après la victoire de François Hollande, estimant cependant que "ça va être dure de redresser ce pays. "Ca va être dur quand même de redresser ce pays, mais c'est d'autant plus un bonheur qu'on va pouvoir faire en France ensemble et pas les uns contre les autres", a-t-il notamment dit. La première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui a également salué la victoire de François Hollande, a déclaré que "ce que nous voulons a avec François Hollande c'est que ce ne soit pas ce soir la victoire de certains contre d'autres, d'un camp contre l'autre mais la victoire de la France qu'il faut redresser, dans laquelle il veut remettre la justice et surtout le rassemblement des français". Harlem Désir, numéro deux du PS, a pour sa part jugé qu'avec François Hollande que "c'est la République qui est de retour". "Ce soir, François Hollande a reçu la confiance massive du peuple français. La victoire de François Hollande est avant tout la victoire de l'espoir et du rassemblement sur la peur et l'esprit de division", a-t-il déclaré. L'ancien ministre PS de la culture Jack Lang, a qualifié la victoire de François Hollande d'"évènement national mais aussi international : il sera fêté aussi dans beaucoup de pays. C'est un message d'espoir adressé à beaucoup de peuples", a-t-il dit. Jean Marc Ayreault, conseiller spécial de M. Hollande a quant à lui déclaré que "ce que les Français ont choisi ce soir, c'est une manière de présider la France, une République réconciliée". M. Jean Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a également salué la "belle victoire de la force tranquille de François Hollande qu'il a exprimé avec talent et constance", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Cette victoire est aussi plus que la victoire de la gauche, celle de tous les républicains" a écrit M. Chevènement, également président de l'Association France Algérie. Dans une déclaration à la presse, la secrétaire nationale d'Europe-Ecologie-les Verts (EELV) a indiqué que "le résultat de ce soir est une victoire pour tous les écologistes", soulignant que l'accession de François Hollande à la présidence de la République "est une chance pour la France, pour l'écologie, la justice sociale et la démocratie". Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) qui a félicité François Hollande pour cette victoire a notamment déclaré que "Sarkozy c'est fini, enfin. Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre république", ajoutant que "sa défaite est celle de son projet de l'extrême-droitisation". La présidente du Front national (extrême droite) a pour sa part imputé "à Nicolas Sarkozy seul son échec". Le président sortant Nicolas Sarkozya, pour sa part, reconnu sa défaite. "Je porte toute la responsabilité de cette défaite, je ne suis un homme qui n'assume pas ses responsabilités. Il me faut en tirer toutes les conséquences", a-t-il déclaré. François Hollande a été élu dimanche président de la République française, recueillant 51.9 % des suffrages au second tour de la présidentielle, face au président sortant Nicolas Sarkozy qui a recueilli 48.1 % des voix, selon des estimations à la clôture du scrutin. En remportant cette victoire, François Hollande devient le deuxième président socialiste de la 5ème République, après François Mitterrand qui a fait deux mandats entre 1981 et 1995. Nicolas Sarkozy qui avait gagné en 2007 face à la socialiste Ségolène Royal, est le deuxième président à ne pas voir son mandat renouvelé par les Français, après Valéry Giscard d'Estaing, battu en 1981 par François Mitterrand.