15.329 détenus prennent part mercredi et jeudi aux examens d'aptitude pour l'année scolaire 2011-2012 dans 112 établissements pénitentiaires qui font office de centres d'examen à travers toutes les wilayas, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion. Ces examens sont encadrés par des fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale sous la supervision de l'office national de l'enseignement et de la formation à distance, a indiqué le directeur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion Mokhtar Felioune dans une déclaration à la presse lors du coup d'envoi de ces examens d'aptitude à l'établissement pénitentiaire d'El Harrach. Dans les 112 établissements convertis en centres d'examens, 11.133 détenus subissent les épreuves du niveau moyen et 4 196 du secondaire. Les détenus inscrits pour les examens du BEM et du baccalauréat ne sont pas concernés par ces examens de passage. Ces épreuves s'inscrivent dans le cadre de la politique de réforme globale initiée par le ministère de la justice en matière de réforme des prisons et de réinsertion sociale des détenus après leur libération afin d'éviter la récidive. M. Felioune s'est félicité de "l'augmentation" d'une année à l'autre du nombre de détenus inscrits dans les différents paliers de l'enseignement et de la formation au sein des établissements pénitentiaires ainsi que le nombre croissant d'inscrits aux examens de fin de cycles. Ce nombre est appelé à croître à l'avenir, a-t-il estimé, au regard de la réception de nouveaux établissements pénitentiaires les deux dernières années dotés de salles de cours. La préparation de ces examens, a-t-il dit, se déroule normalement, le ministère de la justice ayant mis en place les conditions nécessaires. Les diplômes remis aux détenus examinés au sein des établissements pénitentiaires sont les mêmes que ceux sanctionnant les études dans les établissements éducatifs sans distinction aucune. "La science est le meilleur traitement de la délinquance", a ajouté M. Felioune voulant pour preuve l'absence de récidive des détenus titulaires de diplômes de l'enseignement ou de la formation au sein des établissements pénitentiaires. Des détenus examinés dans l'établissement pénitentiaire d'El Harrach ont déclaré que la matière de langue arabe, sujet de la matinée, était dans l'ensemble accessible. Tous étaient unanimes à déclarer que la direction de l'établissement leur avait offert, durant l'année scolaire, un climat propice aux études en leur permettant l'accès à la bibliothèque, soulignant que des cours ont été assurés par des enseignants quelques heures par semaine dans le but de leur fournir des explications sur certaines difficultés qu'ils rencontrent et qu'ils ne peuvent résoudre à distance.