513 détenus, dont 12 femmes, ont obtenu leur baccalauréat pour la session de juin 2008/2009 soit un taux de 39,24 % sur un total de 1 347 candidats, a indiqué, hier, M. Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion. Le plus âgé des lauréats au bac a 65 ans, alors que le doyen pour le BEM a 59 ans. Le responsable a fait savoir que 1 404 autres détenus, dont 13 femmes, ont été admis au Brevet de l'enseignement moyen (BEM) soit un taux de 49,44 % sur 2840 candidats. 734 détenus ont été admis au BEM avec mention «passable», 495 avec mention assez bien», 161 avec mention «bien» et 14 avec mention «très bien», alors que 384 détenus ont décroché leur baccalauréat avec mention «passable», 135 avec mention «assez bien» et 12 avec mention «bien». Selon M. Felioune, le nombre de détenus candidats au bac pour cette année a augmenté par rapport à la session de juin 2007-2008 où ils étaient estimés à 1 201 candidats dont 481 avaient obtenu leurs bac, soit un taux de réussite de 40%. En outre, le nombre de candidats au BEM a, quant lui, augmenté par rapport à la session précédente où ils étaient estimés à 2085 candidats, dont 772 admis, soit un taux de 37%. Le plus important nombre de lauréats à ces épreuves a été enregistré à l'établissement d'El Harrach avec 63 admis, alors que les établissements de Sétif et Tazoult (Batna) ont enregistré la meilleure moyenne (15,46). Certains établissements pénitentiaires et de rééducation des détenus ont connu des taux de réussite «élevés» au bac, a-t-il précisé, en citant à titre d'exemple les établissements de rééducation des détenus de Laghouat qui a enregistré un taux de réussite de 69,44 %, Tizi Ouzou (75 %), Sétif (65,31 %), Aïn Témouchent (89,47%) et Belaassel (65%). S'agissant du BEM, l'établissement de rééducation et de réhabilitation de Babar (Khenchela) a enregistré un taux de réussite de 95,22%, soit 247 admis, avec une moyenne de réussite de 16,81/20. Le directeur de l'administration a souligné par ailleurs que le nombre de détenus inscrits aux différents cycles d'enseignement a atteint cette année 20 694 dont 5 730 ont suivi des cours d'alphabétisation, 14 270 des cours d'enseignement à distance et 694 détenus des cours universitaires, en ajoutant que le nombre ne dépassait pas les 2 255 élèves en 2002/2003 avant d'atteindre les 6 791 en 2005/2006, 11 454 en 2006/2007 et 15 740 l'année dernière. Cette hausse a «encouragé», a-t-il, expliqué, à œuvrer à garantir toutes les conditions nécessaires pour permettre aux détenus de poursuivre des études au sein de leurs établissements pénitentiaires. Après avoir reconnu que beaucoup de détenus choisissent de poursuivre des études et de s'inscrire aux examens afin de bénéficier d'une grâce, d'une remise de peine ou d'une liberté conditionnelle ou partielle, M. Felioune a précisé qu'au delà de ces avantages, l'enseignement des détenus permet de faciliter leur réinsertion sociale mais aussi de réduire le risque de récidive. Il a fait également savoir que le nombre d'inscrits à la formation professionnelle dans différentes spécialités a atteint cette année 20 564 détenus contre 1 676 en 2002/2003. 20 212 sur l'ensemble des détenus poursuivent une formation professionnelle interne et 352 une formation dans le cadre de la liberté partielle sachant qu'il existe actuellement 84 spécialités et 131 établissements pénitentiaires dispensant la formation professionnelle. Le nombre global de la population carcérale au niveau national est estimé actuellement à 54 000 détenus dont 41 852 soit 76% poursuivent des études dans l'un des cycles d'enseignement ou une formation professionnelle. Signalons, enfin, que 33 établissements ont été accrédités en tant que centres d'examen pour cette année. N. B.