Les partis politiques "non satisfaits" des résultats des législatives du 10 mai œuvrent à unifier leurs positions afin de sortir avec une "plateforme de consensus politique", a indiqué jeudi un membre dirigeant du Front de la justice et du développement (FJD). Le projet de cette plateforme sera examiné samedi prochain lors de la réunion des dirigeants des partis membres de l'initiative, a précisé Lakhdar Benkhelaf, dont le parti est partie prenante de l'initiative. Concernant le retrait ou pas de ces formations politiques de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), le responsable a fait savoir que la question serait tranchée en concertation avec toutes les parties concernées. La non adhésion jusqu'à présent du Parti des travailleurs (PT) et du Front des forces socialistes (FFS) à l'initiative rend celle-ci "dénuée de sens" car, a-t-il dit, la plupart des adhérents n'ont obtenu que peu de sièges alors que d'autres n'en ont obtenu aucun. Il s'agit du Front national algérien (FNA), du FJD, du Front du changement (FC), du Mouvement El-Infitah (ME), du Parti Jil Jadid (PJJ), du Parti El-Fedjr El-Jadid (PFJ), du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), du Mouvement des nationalistes libres (MNL) et du Mouvement de la société pour la paix (MSP). M. Benkhelaf a, par ailleurs, indiqué que sa formation avait réuni les preuves matérielles fondant les recours à introduire auprès du Conseil constitutionnel afin de récupérer des sièges. Les dépassements, enregistrés pour la plupart au niveau de Constantine, Skikda et Tébessa, ont réduit à sept (07) le nombre de sièges obtenus par le FJD, a-t-il déploré. "Si le Conseil constitutionnel examine et tranche nos recours avec neutralité et intégrité, nous pourrons au moins récupérer les sièges qui nous permettront de constituer un groupe parlementaire dans la future APN", a-t-il estimé. Le FJD, dirigé par Abdallah Djaballah, figure parmi les partis nouvellement agréés en vertu de la nouvelle loi électorale.