Le président du centre des études des politiques publiques à l'Université d'Alger III, Reda Mezoui a affirmé, dimanche à Alger, que les médias publics devaient "suivre" les mutations de la société avec "professionnalisme". M. Mezoui a souligné, lors d'un colloque international sur "l'espace médiatique public dans les sociétés maghrébines", que les médias publics ne pourront suivre les évolutions régionales et mondiales qu'en adoptant "le professionnalisme" dans la couverture des évènements. Le responsable a, dans ce contexte, mis l'accent sur la nécessité d'accorder un intérêt à l'amélioration de la performance des journalistes du secteur public. Il a indiqué que ce colloque visait à "bénéficier" des expériences internationales en matière de pratiques politiques à travers les médias afin d'ancrer les principes de démocratie et protéger la liberté d'expression. Ce colloque de deux jours constitue une opportunité "pour examiner la dynamique d'évolution dans les médias publics et la politique au niveau du Maghreb arabe. M. Mezoui a rappelé les acquis réalisés au profit des médias publics, notamment l'adoption par le parlement de la loi relative à l'information qui vise, selon lui, "à consacrer davantage la liberté d'expression et à garantir les droits des journalistes". Plusieurs intervenants sont revenus sur "le printemps arabe" en Tunisie, en Egypte et en Libye et le rôle des médias, publics notamment, dans la couverture de ces évènements. Ces pays connaissent des "changements radicaux" dans les domaines politique, économique et social d'où la nécessité d'impliquer les médias dans ces changements à travers un traitement "objectif et constructif". Pour Djamil Haïder, représentant l'instance Hence Sidal, "la liberté d'expression est l'un des principes de la liberté individuelle", rappelant l'exemple de l'Algérie en matière de liberté d'expression. Comparée à d'autre pays voisins, l'Algérie a réalisé "des avancées considérables" en matière de liberté d'expression, une des principales revendications dans les pays arabes. Pour sa part, Edmond Kouaci, professeur à l'université "Bouaki" en Côte d'Ivoire, a mis en exergue les expériences des médias dans son pays à la lumière des mutations actuelles. Les travaux de ce colloque se poursuivent au niveau de quatre ateliers qui plancheront sur le rôle de la presse et l'activité politique.