Le retrait des députés de l'Alliance verte de la séance d'installation de l'Assemblée populaire nationale samedi à Alger a suscité des réactions diverses de la part des partis siégeant au sein de l'Assemblée. Pour le député du Rassemblement national démocratique, Seddik Chihab, le retrait de ces députés est "une position d'un parti de l'opposition", relevant que "cette attitude augure d'une assemblée où tous les avis seront exprimés". Il a cependant estimé que ce "comportement n'influera sur le déroulement des travaux de l'APN". Son homologue au RND, Abdeslam Bouchouareb, a préféré ne pas faire de commentaires. Pour sa part, Zoulikha Mekki, députée du parti du Front de libération nationale, a appelé à faire montre de "vigilance", considérant "inconcevable d'aller à l'encontre de la volonté du peuple ». Elle a invité les partis de l'Alliance verte à "travailler pour l'intérêt du peuple et de ceux qui les ont élus". Mme Mekki a fait observer que les élections se sont déroulées dans la transparence, comme en témoignent l'utilisation d'urnes transparentes dans les bureaux de vote et la présence d'observateurs internationaux. Son confrère du FLN, Mohamed Sidi-Moussa, a considéré que l'attitude de ces partis dénote de "la bonne santé de la démocratie en Algérie", ajoutant que les députés de l'Alliance verte "n'ont fait qu'exprimer leur position". Le député du Front des forces socialistes (FFS), Mustapha Bouchachi, a indiqué, lui aussi, que le retrait de ces députés est "acceptable dans un pays démocratique". De son côté, la représentante du l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Chafia Mentalechetm, a jugé le retrait "scandaleux". "Il est inacceptable de bénéficier des avantages liés au mandat de député sans siéger au Parlement", a-t-elle commenté, qualifiant ce comportement de "manque de respect pour les électeurs et les institutions algériennes". La représentante de l'UFDS a appelé les partis de l'Alliance verte à "participer à la construction du pays, au lieu de rester dans une critique négative". Les députés de l'Alliance de l'Algérie verte se sont retirés de la séance plénière consacrée à l'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale en contestation des résultats des élections législatives du 10 mai. Ils ont brandi des pancartes portant l'inscription "non à la fraude". Selon un communiqué distribué par le groupe parlementaire de l'Alliance verte, les députés protestataires ont expliqué que leur retrait est motivé par le fait qu'ils ne voulaient pas cautionner les décisions prises lors de cette séance.