Le Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré lundi qu'il allait examiner, encore une fois, une demande d'un mandat des Nations Unies pour le déploiement d'une force de stabilisation africaine au Mali. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine ont demandé un mandat du Conseil de sécurité autorisant le déploiement d'une force de stabilisation de la CEDEAO pour assurer la protection des institutions étatiques maliennes afin de contribuer dans le maintien de l'intégrité territoriale du Mali et dans la lutte contre le terrorisme, précise le Conseil de sécurité. Cette demande a été discutée lors d'une réunion entre le Conseil et une délégation de haut niveau vendredi dernier à New York, poursuit l'organe de décision de l'ONU qui précise que ses membres "ont pris note de la demande". Dans ce sens, les membres du Conseil de sécurité "ont exprimé leur disponibilité à poursuivre l'examen de la demande de la CEDEAO une fois que des informations supplémentaires seraient fournies en ce qui concerne les objectifs, les moyens et les modalités du déploiement envisagé et d'autres mesures possibles", souligne le communiqué du Conseil. "Les membres du Conseil de sécurité encouragent un règlement politique de la crise et réitèrent leur plein soutien aux efforts de médiation actuellement déployés par la CEDEAO et son médiateur, le président Blaise Compaoré, ainsi que par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique occidentale, et par l'Union africaine", a ajouté le communiqué. Il est à rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine avaient eu, mercredi dernier, une journée de discussions à New York et ont exprimé ensemble leur inquiétude face à la menace djihadiste dans le nord du Mali. Cependant, le Conseil de sécurité s'était montré réticent à donner son feu vert à une intervention militaire au Mali dont les rebelles touareg et les combattants islamistes contrôlent la partie Nord considérée comme une zone d'influence et un sanctuaire potentiel pour les islamistes armés. Le Mali a sombré dans le chaos au début du printemps, lorsque des militaires se sont emparés du pouvoir à Bamako. Dans les jours qui ont suivi, les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et les combattants islamistes d'Ansar Dine ont exploité la confusion et l'anarchie pour prendre le contrôle des principales villes du Nord.