Les "fortes attentes" exprimées par les élus, les collectivités locales et territoriales en matière de gestion et de maîtrise des risques urbains, des catastrophes naturelles et autres crises ont fait l'objet de débats, samedi à Oran, lors d'un workshop sur "La résilience des territoires pour parer aux risques et aux crises". Le président du comité scientifique du workshop, responsable du laboratoire des Risques industriels et technologiques et environnementales (RITE), Pr. Aziz Belkhatir, a mis en exergue les "fortes attentes" exprimées par les élus, les collectivités locales et territoriales en matière de gestion et de maîtrise des dangers et catastrophes, estimant nécessaire de répondre par une offre de prévention et de défense forte et offensive à cette préoccupation d'ordre public. "La responsabilité de l'Etat est engagée pour parer aux catastrophes et réduire leurs effets et leurs conséquences", a-t-il souligné, tout en mettant en avant l'importance d'un plan d'action ou d'une feuille de route pour la formation, la communication et la sensibilisation des citoyens et du public afin de généraliser la "culture du risque et préparer la société à résister et à surmonter d'éventuels évènements tragiques". La bonne gouvernance locale "est la clef de voûte" pour la réduction des risques urbains et parer aux catastrophes et aux crises, a indiqué, pour sa part, un administrateur du programme régional des Nations unies pour les Etats arabes pour la prévention des catastrophes. Lars Bernd a expliqué, lors de cette rencontre organisée par le laboratoire RITE de l'université d'Oran, qu'une ville résiliente "est une ville qui dispose d'un gouvernement local compétent qui prévoit une urbanisation durable avec la participation de tous les acteurs". Il a estimé, à ce propos, qu'Oran, seule ville du Maghreb à avoir signé la campagne mondiale des réductions des catastrophes de Hygo pour la décennie 2005-2015, "dispose aujourd'hui d'une opportunité pour s'atteler à régler les problèmes des risques, dans le cadre des échanges partagés avec les villes au plan régional et mondial, et pouvoir bénéficier d'un appui technique des Nations unies". Le président de l'Assemblée populaire communale d'Oran, Zineddine Hassam, a exprimé, dans son intervention, la volonté de s'engager avec les acteurs de la société civile dans le cadre d'une action concertée de développement durable pour parer aux risques majeurs, appelant l'ensemble des citoyens, urbanistes et autres professionnels à contribuer au projet de modernisation de la ville d'Oran. Ce plan d'action prévoit également la résorption de l'habitat précaire de façon graduelle, la construction de logements sociaux au profit des populations vulnérables, la rénovation des immeubles en état de décrépitude et autres mesures nécessaires pour anticiper les catastrophes, a-t-il indiqué. Des représentants des ministères de l'Intérieur et des collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (CRAAG) de Bouzaréah, des universités du pays, des chefs de daïras, des présidents d'APC et des étudiants ont pris part à ce workshop organisé au Centre des conventions d'Oran.